Un brin de soleil

Il y a sûrement plus déagréable que d’aller relire un manuscrit sous le soleil de l’océan Indien. Mais puisque les dieux et l’invitation d’un fiston en ont décidé ainsi, nous n’allons pas bouder notre plaisir. L’atelier sera donc au calme dans les semaines qui viennent, même si une carte postale ou une chronique des îles n’est pas exclue.  Je suis en effet curieux de découvrir Mayotte, ce petit archipel situé au sud de Zanzibar longuement évoqué dans un précédent récit de voyage, L’homme blanc.

 

vue de Mamoudzou, la capitale de Mayotte, DR

Direction Dzaoudzi-Pamandzi donc. Dans les bagages, l’odinateur portable et le texte du Malais de Magellan, qui doit impérativement être prêt début février pour être publié en avril. Cette publication artisanale, à l’image de mon premier forfait, Derrière la montagne, en 1998, rendue possible grâce à la complicité dune éminente professionnelle de la profession, m’enchante, même si la publication d’une première fiction me tétanise un peu. Nous resterons donc modeste avec un tirage de 300 exemplaires et un prix abordable, autour de 12€. Une souscription sera proposée en mars aux lecteurs impatients et aux amateurs de romans historiques.

Tout autre scénario pour le guide S’installer à Nantes, dont la deuxième édition est en rupture de stock chez l’éditeur. On doit approcher les 6 000 exemplaires vendus, ce doit en faire mon best seller comme auteur. Je suis donc mis en demeure par ma charmante éditrice, Zoé, de plancher tout le mois de février sur la mise à jour de l’objet, pour une sortie de ce troisième opus en juin.

Deux ouvrages, deux destinées différentes, mais un attachement incomparable entre ce travail de commande et la création d’un univers, la plongée vertigineuse dans les premiers temps de l’imprimerie. Période qui n’est pas, à mes yeux, sans résonner celle que nous vivons en ce moment. Une sorte de préhistoire de la révolution mentale à l’ordre du jour avec internet.

Le parallèle n’est, bien entendu, pas explicite, mais il sous-tend un peu ce travail. Avec la difficulté d’imaginer les craquements dans les têtes aux temps de l’apparition d’une pensée inviduelle  face à une religion qui enveloppait les esprits. Mais n’anticipons pas. Si vous souhaitez faire partie des souscripteurs, n’hésitez pas à me le faire savoir par mail (au pied de la col de droite). Ce sera sans doute une liste fermée. Histoire de réserver aux quelques amis lecteurs un objet singulier qui, s’il ne marque pas l’histoire de la littérature, sera je l’espère une occasion de prendre un peu de champ en s’immergeant avec plaisir dans une période qui a façonné la nôtre.