Un mot à l’adresse des quelques familiers de l’atelier, qui doivent pour certains se demander ce que trafique le tenancier ces temps-ci vu l’incohérence apparente des dernières publications. De fait, je conduis simultanément plusieurs chantiers, qui n’ont pas grand chose en commun sinon que d’être ouverts sur la même machine à écrire. Le principal de ces chantiers, qui n’a pas été évoqué ici, est un ouvrage commandé par les éditions Actes Sud et qui occupe l’essentiel de mon temps. Un livre qui parlera de chantiers urbains et d’architectures mobiles. Si tout va bien, il paraîtra à la rentrée.
Dans le même temps, il me faut assurer la chronique locale de deux communes pour un grand quotidien de l’Ouest de la France, à la veille des élections municipales. Un travail qui relève autant de la diplomatie que de la rédaction proprement dite. Le rôle de chroniqueur local est beaucoup plus complexe et beaucoup plus exposé qu’il n’y paraît, d’où la publication récente de deux billets évoquant cette périlleuse activité (le maire, l’infirmière et le caillou et de la noblesse du chien écrasé). Il ne faut pas imaginer que les élus locaux sont moins chatouilleux que les élus nationaux. D’autant qu’on est appelé à les croiser en achetant son pain ou ses légumes.
A propos des municipales, pour celles et ceux qui s’intéressent aux espaces périurbains et aux questions d’intercommunalité, des enjeux trop peu mis en lumière par le scrutin municipal, la lecture du dernier ouvrage de Jean-Yves Martin, géographe, peut être une bonne idée. Jean-Yves Martin l’a présenté il y a quelques jours à la Maison du port de Lavau-sur-Loire. Contrairement aux apparences, ce n’est pas trop technique, et c’est un travail précieux pour mieux appréhender ces territoires qui ne sont plus tout à fait de la campagne mais pas tout à fait la ville, dont le mode de gouvernance est interrogé. C’est “un passage au scanner d’un espace géographique” situé entre deux villes, Nantes et Saint-Nazaire.
Ajoutons une contribution amicale à la communication de La Croisière de Pen Bron, un évènement annuel qui permet d’embarquer durant deux jours plus d’une centaine de personnes lourdement handicapées sur autant de voiliers entre La Turballe (44) et Arzal (56). Nous avons mis en ligne cette semaine une courte vidéo qui présente cet évènement singulier et magique. Il suffit de cliquer sur le bandeau du site.
Ces travaux, qui se conjuguent aux périls extérieurs dus à l’abondance des pluies, qui ne cessent pas en Loire-Inférieure, m’ont conduit à laisser reposer La tentation de Louise, laquelle ne sortira donc pas cette année. Mais nos amis n’ont pas le feu, ils ont tout leur temps depuis leur havre du XVIe, et je reprendrai leurs aventures le moment venu, vraisemblablement l’hiver prochain.
Voilà, voilà pour la table de travail. Bonne semaine à tous.