C’est corrigé, merci. Je laisse souvent des coquilles dans le premier jet.
Eric
Salut Philippe ! Très intéressant texte de Valéry… mais ne manque-t-il pas un pluriel à “une quantité de langage divers” ? À moins qu’il ne s’agisse d’une finesse de notre si subtile langue.
Je viens de tomber sur votre blog et en particulier sur le (très bon) post consacré à l’Almanach d’Actuel.
J’écris moi-même en ce moment un livre sur Jean-François Bizot qui paraîtra en septembre chez Fayard… Ayant cru comprendre que vous appréciiez le personnage, je vous fais passer l’information !
Bien à vous,
M.B. (via mail)
Philippe
de retour en France après trois semaines au Kerala, Roselyne. Ce qui se passse est intéresssant à observer. Macron n’est sans doute pas Trudeau, mais il renverse la table, contraint les uns et les autres à interroger ses représentations de la droite et de la gauche avec son positionnement libéral-libertaire, En tout cas il va nous éviter certains noirs scénarios qui semblaient écrits. Ce qui me réjouit. Des bises.
Roselyne
« Avec cette désinvolture propre aux usagers de la route indienne, pour qui la seule règle qui vaille est de ne pas se trouver à deux au même endroit et au même moment. »
Absolutely! Love that sentence!
Où es-tu, Philippe? I need your political commentaries right now.
(du Canada, via fb)
PhilippeAuteur de l’article
Effectivement Pascale, je suis en Inde. Avec beaucoup de difficultés pour me connecter. Je passerai un coup de plumeau dès que possible sur le fil de conversation.
p.
Christiane, deux mots. D’accord avec vous pour le labyrinthe. Il est décourageant de devoir “descendre” comme en un puits sans fonds ni sans fin pour attraper la fenêtre où laisser ses mots. Pour le reste, si vous lisez bien, Philippe n’était pas parti, il vient de partir.
christiane
Ce n’est pas facile, d’entrer dans ce café, de se lier à une discussion avec ce labyrinthe ! Mais où étiez-vous passé ? Je lis : “Il est toujours délicat de composer une bibliothèque portative lorsque l’on est appelé à séjourner plusieurs semaines loin de ses repères, de ses livres et de toute librairie praticable…”. Ah voilà, vous étiez en voyage ! Très bonne idée le Musil dans le sac à dos. J’espère que vous êtes moins déprimé qu’Ulrich… Que cherchez-vous au loin ? Que vous apportent tous ces longs voyages ?
Très instructif le Tocqueville…
Robert
D’où vient le verbe familier picoler “boire de l’alcool avec excès” ? Du piccolo, petit vin léger qui se buvait facilement (XIXe siècle) !
(Attrapé au vol sur le compte Twitter du Robert)
christiane
« Qui n’a pas bist Clouquié de Roudès, Pourtel de Counquos, Gleizo d’Albi, Compono dé Mondé, N’a pas res bist » (Qui n’a pas vu le clocher de Rodez, le portail de Conques, l’église d’Albi, la cloche de Mende , N’a rien vu).
jeanne
Mon mérite n’est pas très grand, je me suis arrêtée souvent à Conques…Il y a très longtemps j’avais fait des photos du tympan, en N&B ,que j’avais développées et tirées moi-même, en grand format. Cela laisse des traces! J’aime les églises romanes, l’extraordinaire imagination et l’habileté des artistes. A Conques, les petits “curieux” sont remarquables, ils ne sont pas décoratifs. Dans beaucoup d’églises , l’archivolte est ornée de dentelles de fleurs ou de personnages qui vont dans le sens de la voussure; rarement ou jamais, ils sont agrippés à la voussure qui leur sert de balcon d’observation.
Merci pour la devinette qui m’a plongée dans mes photos, pas seulement de Conques. Je ne suis qu’une simple admiratrice , souvent étonnée de la “liberté d’expression” des sculpteurs ! Si le lien passe ,un ex très simple de deux modillons au- dessus d’un porche ( où ???? pris sur le net, ceux-ci) http://lh3.googleusercontent.com/_Fidg2WT9Fuc/TVlSt6fyU9I/AAAAAAAAB_E/5jECmm_UDHw/s1600/IMGP2180.JPG
Philippe
Félicitations Jeanne. On peut préciser qu’il s’agit d’un détail du tympan de l’abbatiale Sainte-Foy de Conques dans l’Aveyron. Et ce personnage observe la façon dont se déroule le jugement dernier.
Je trouve extraordinaire l’inventivité et l’habileté du sculpteur – à l’heure où la peinture ne connait pas encore la perspective – pour réaliser ce magnifique trompe-l’oeil (ajoutons la liberté de traitement qu’il s’est accordée pour décaler la perception et représenter l’angoisse de ses contemporains devant cette promesse de l’Eglise). Si j’osais je dirais qu’il y a du Gotlib chez cet anonyme.
jeanne
Lapsus fâcheux …il ne s’agit pas d’anges, mais de personnages identifiables à leur chevelure, à leurs mains aux très longs doigts , et à leurs yeux. Le personnage représenté ici a le regard fixe; il est situé à gauche, du tympan,semble-t-il, mais il ne regarde pas la scène située à droite sur le tympan, les damnés et l’Enfer. Sur l’archivolte, vers le milieu, un autre personnage tient largement ouvert un papyrus, ou un parchemin; et toujours sur l’archivolte vers la droite, un autre”curieux” a les yeux bien ouverts qui traduisent sinon l’effroi, du moins la lucidité. Donc, on pourrait dire que ces personnages ,s’ils sont “curieux”, le sont du sort qui les attend et sont là pour rappeler aux “pèlerins” qui vont pénétrer dans l’église qu’ils seront un jour en passe d’attendre quel sort sera le leur. Jeu de miroir, donc.
jeanne
Il n’est pas trop difficile de trouver, les “anges curieux” ou pris de peur sont célèbres. Mais que regarde précisément celui-ci ? la position des mains permet de le situer , regarde-t-il la scène qui est représentée sur le tympan ou ceux,celui qui entre dans l’église ?
De longs moments de plaisir à regarder les sculptures des tympans ou des chapiteaux,de la pesée des âmes aux créatures les plus délurées….
Xtiane
Un indice de Xtiane : “et en prime les vitraux de Soulages”.
via fb
p.
Extrait du blog de la Bibliothèque des sciences de l’Antiquité de Lille 3
(l’humour du désespoir de profs à qui il ne reste plus que cela…)
PÉNÉLOPE [penelͻp] n. f. – du grec Pènelopè ◆Discrète héroïne de la mythologie et célèbre travailleuse de l’ombre dont tous les espoirs reposaient sur le retour de son mari après plusieurs années d’absence (voir art. Retours). Entourée de félons et de méchants profiteurs qui dévoraient sans vergogne un patrimoine difficilement acquis dans un modeste hameau de la Grèce de l’Ouest, elle réussit, dans les versions les plus avantageuses du mythe, à tenir tête à ses ambitieux prétendants. Connue surtout pour ses qualités de détricoteuse qui lui permettaient, sans laisser de traces, de faire disparaître la nuit son travail effectué le jour, elle mystifia longtemps les prétendants et gagna ainsi un temps précieux tandis que son mari sillonnait les mers et affrontait tempêtes et colères divines. Les prétendants, surpris de la voir tant travailler pour un résultat si maigre, en conçurent à la longue quelque soupçon (voir art. Sens commun). Le manège fut finalement révélé par une vilaine servante et elle ne dut son salut qu’au retour de son mari qui fit triompher le bon droit. Quoiqu’injustement calomniée dans certaines traditions divergentes, elle incarne toujours aujourd’hui un idéal universel de loyauté et de désintéressement. ➲ si nihil infesti durus uidisset Vlixes, / Penelope felix, sed sine laude foret (Ovide, Tr., V, 50-51).
Votre point de vue sur la conservation du patrimoine est pertinent et respectable M.Court, et doit être entendu. Mais il ne s’agit pas ici de contester le bien-fondé des choix esthétiques ou patrimoniaux de François Fillon (cette demeure a d’ailleurs un charme fou), mais de pointer l’erreur stratégique qu’il a commise. Si l’on veut briguer les suffrages de ses contemporains dans une démocratie telle que nous la connaissons, à l’heure où la contrôle social revient en force (avec l’information en temps réel), il est impératif de faire preuve d’un minimum de cohérence. François Fillon en a d’ailleurs convenu, il a commis une erreur, l’opinion n’accepte plus certaines formes d’utilisation des deniers publics (rappelons que de Gaulle payait lui même son électricité à l’Elysée).
Cette chasse à l’homme (et à la femme) n’en est pas moins abusive. Le propos n’était pas ici d’y participer, mais de mettre en lumière ce qui m’a semblé une erreur d’exposition.
Court
Décès de Todorov
Court
Quand on a un chateau, et qu’on ne veut pas en faire une ruine, il est parfaitement légitime d’utiliser des fonds pour l’entretenir; Ce qui se profile derrière ce règlement de comptes, c’est Marianne et ses partageux contre la France de l’Ancien Régime, c’est à terme une loi liberticide contre les emplois familiaux quels qu’ils soient, qui, bientot, interdira toute rétribution au nom d(une hypocrite vertu néo robespierriste. Place à l’égalitarisme forcené, à l’inculture d’état qui vient de nous couter entre dix exemples l’intérieur du chateau de Bertin, qui nous aurait couté Vaux devant lequel vous vous extasiez, si un préfet un peu plus avisé que la moyenne ,et et un peu mois servile n”avait signalé sa vente aux De Vogue. Savez-vous que dans ce joli monde, quand un collectionneur prete un tableau au Louvre, le musée est tenu d’en signaler la valeur à Bercy quipeut ainsi impunément faire règner son terrorisme fiscal? Si le chateau de Branféré vit son patrimoine quitter la Bretagne sous le feu d’enchères que ne bouda pas l’étranger, c’est bien par ce genre de visiteur soi-disant égaré que ce malheur arriva; alors laissez un peu François Fillon tranquille, derrière lui, c’est vous et moi qui sommes visés par des lois restrictives et imbéciles. J ‘ajoute que si la gauche savait gouverner la France, il y a longtemps que a se saurait su. Mais de 1848 à 1871, de 1924 à 1936, de barbus en communards et de communards au duo Herriot Blum, en attendant les bradeurs d’empire façon Mendès et les démagogues façon Mitterrand, ou l’insignifiant élyséen, c’est chaque fois le meme échec , et, au nom des Droits de l’Homme, la mise à mort de cette vieille patrie. notez que la droite giscardo-chiracquienne n’échappe pas non plus à cette méiocrité Alors oui, il m’importe que Fillon touche son argent et garde son chateau. Question de liberté dans un pays qui met son génie à entraver ses habitants et dilapider son patrimoine. Un payS ou, comme le disait Gerald Van Der Kemp à votre serviteur, aucune tete ne doit dépasser sous peine d’etre coupée
MC
p.
Pour les connaisseurs, Denis Montebello : en librairie depuis moins d’une semaine, La maison de la Gaieté, éd. le temps qu’il fait. (j’en dis qques mots, et bcp de bien, entre mes murs)
Court
Retour à la SF ou plutôt l’uchronie de nos aieux par le curieux “Henri Le Prétendant”, d’Auguste Luchet, 1832. Donc, au terme d’une Walter Scotterie très lisible, Louis-Philippe échoue, Henri V, paré de toutes les vertus, règne, et Paris s’embellit ….On est pas peu surpris de constater dans ces embellissements le massacre de l’Ile de La Cité, avec “Notre Dame seule, toute blanche,” et la “destruction des vueilles rues” environnantes. Ce qui paraiit signifier que, venant des légitimistes, l’idée était déjà dans l’air et que le règne d’Henri V nous eut valu de l’Haussmann sans Haussmann!
M. Court
Ab propos d’étudiant en marketing ,Un livre intelligent, mais mal digéré de ce coté-ci de l’Atlantique celui de Patricia Pitcher, Art, Artiste, et Hommes d’Affaires, 1994; Je cite de mémoire. Jolie conciliation des Saltimbanques et des Gestionnaires…
Voir aussi le Goyentetche dont le titre m’échappe et que je dois avoir quelque part. Peut-être que qq ici peut en parler mieux que moi? J’en profite pour dire que je n’entends pas mobiliser la parole!
Sine Nobilitate, oui, c’est une étymologie que j’aime rappeler…
Bien à vous.
Mister Postman
Ah! Oui, Bernays le neveu de Freud, excellent… J’avais, si je me souviens bien, lu une analyse intéressante à ce sujet chez Dany Robert Dufour , ou alors c’était dans un bouquin de Roland Gori, qui en parle aussi je crois… Merci
Philippe
Je relève M. Court, votre allusion à l’origine du mot Snob (Sine Nobilitate), sans noblesse, mention qui, de mémoire, remplaçait le blason des aristocrates dans les Public school anglaises.
M. Court
L’affiche de l’Oncle Sam dans sa pose pointant le doigt évoque beaucoup celle de Lord Kitchener ^pour la même guerre, avec le portrait du Lord sur fond de draperie Union Jack, et une main tendue vers l’éventuel regardant. J’avoue ne plus me souvenir de la légende. C’était quelque que chose comme ‘Britons I need you ou “England wants you””.
Je crois que Kitchener avait rang d’organisateur de l’armée anglaise. Evidemment, le buste de K est moins familier que l’Oncle, mais il y a une communauté d’inspiration dans la pose et peut-être dans les couleurs tricolores. A voir donc.
Philippe
Non, non, vous n’avez pas déraillé, M.Court, cet ouvrage sur Viol des foules est tout à fait dans la lignée du propos, même s’il est tardif. La notice sur le site Gallimard est assez bien faite : http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Tel/Le-Viol-des-foules-par-la-propagande-politique . Tout comme Le Bon, cela semble une approche plus sociologique. Bernays lui est très pragmatique, et son Propaganda est plus un manuel pratique qu’un ouvrage d’analyse.
Je ne sais pas, non plus, si Freud a réagi aux travaux de son neveu (double neveu d’ailleurs). Vous avez raison, il faudrait confronter les dates. Je vais essayer de regarder.
M. Court
La Chrétienté doit beaucoup de choses à Urbain VIII et la Bretagne, l’officialisation de la Réforme Bénédictine dite alors Société de Bretagne. Il a canonisé par ailleurs les 21 crucifiés de Nagazaki, dits “les Martyrs du Japon” incluant franciscains jésuites et japonais convertis, et on lui doit cette mémorable réaction à la mort de Richelieu::” S’il n’y a pas de Dieu, quel homme! Mais s’il y en a un, il va payer!”.
La précédente contribution a quelque peu déraillé sur le viol des foules. Il aurait peut-être fallu voir du coté d’Andrew Carnegie et de son “Comment se faire des amis!”
M. Court
Intéressant neveu qui explique peut-être ,il faudrait comparer avec la date de parution de l’article Freudien pour en avoir le cœur net, que Freud se soit donné la peine de réfuter de manière détaillée Gustave Le Bon, pionnier du genre.Il faudrait voir aussi les dates de parution des ouvrages de Moscou sur le Viol des Foules (Tchiatchkine de mémoire?) et se demander s’il n’y a pas là une réponse ou un lien…Est-on renseigné sur l’impact du livre? Tirage, etc? Un ouvrage de ce type vient rarement seul.il a des commanditaires et des précédents.
Philippe
Merci M. Court pour tous ces prolongements. Je connaissais vaguement l'”histoire de Pawels, pas du tout celle de Bergier. Il va être temps de passer à un autre sujet. Je m’y colle. Et cela va permettre également de tester le changement de page pour les commentaires, qui sont, en théorie, limités à cinquante par page, pour ne pas trop alourdir la lisibilité.
M. Court
Sinon sur Bergier, la seule chose sur laquelle on s’accorde, c’est qu’il a bien été déporté. Pour le reste, mythologisation à outrance, y compris dans son livre de Mémoires, “Je ne suis pas une Légende”. La préface de l’originale française de Démons et Merveilles évoque un entretien apocryphe avec Lovecraft, et les conclusions sur la structure du monde lovecraftien comme aide morale lors de sa déportation sont forgées à postériori. Or, si “Je ne suis pas une Légende” date des années 1974, la Préface de Démons et Merveilles remonte à 1950 et quelques, avant Planète. Hergé n’a peut-être pas tort de lui donner un role dans une histoire finalement improuvable!
Bien à vous.
M. Court
Deux ouvrages, à l’actif de Fort dont celui cité, et le nettement moins bon LO;
Fort a brûlé ses fiches de faits inexplicables, ce qui ne signifie pas qu’elles étaient inexactes. Il est question quelque part bien avant l’Ufologie de traces circulaires et mystérieuses laissées dans la campagne anglaise vers 1853.
Et nous lisons dans les PV des Tables Tournantes de Jersey, séance de la Dame Blanche, cette question “Que devons nous penser de la créature qui laisse des traces circulaires dans les Champs et dont toute la presse anglaise -ici amplification probable s’occupe en ce moment?
-“La créature qui vous occupe n’a qu’une patte , c’est un oiseau polaire, c’est le plus colossal des oiseaux.
Quand j’ai consulté ce manuscrit à la BN sur microfilm, je me suis aperçu qu’une coupure de presse anglaise contemporaine recoupant Fort, peut-être sa source d’information, avait été collée ou agrafée en appendice. Il s’agit a priori d’un journal sérieux.
Marronnier ou non,La dernière édition des Tables tournantes par Patrick Boivin ne mentionne pas cette coupure de presse.
En tous cas, Charles Fort est mort dans l’ignorance de ce rebondissement plus fortien que nature, qui valide sa source et suscite l”intérêt du Cénacle de Jersey…
Bien à vous.
Philippe
Planète s’est arrêté de paraître en 1972. Je découvre à cette occasion qu’il me manque les derniers numéros de la seconde série (du 20 au 23). Je n’ai donc pas l’explication de cet arrêt brutal. Sans doute avez-vous raison, le néo-positivisme triomphant de la conquête spatiale s’est vite heurté au désenchantement de la guerre de la guerre froide et des prémices de la crise pétrolière. Je me souviens seulement avoir retrouvé quelques années plus tard Pauwels à la tête du Figaro Magazine, où il ne s’est pas fait que des amis.
Vous me faites découvrir ce Charles Fort, qui semble un personnage haut en couleur, et son Livre des damnés. Encore un recoin de l’histoire qu’il faudra explorer un jour ou l’autre. Merci pour tous ces éclairages.
M. Court
Tout de même, dés 1970, le déclin est perceptible avec l’échec de l’Homme Eternel, assez mauvaise compilation présentée comme La suite du Matin, et qui se révèle un échec. La revue doit continuer au delà de cette date, mais le cœur n’y est plus, et elle doit mourir autour du choc pétrolier de 1974. ou un peu après (1976?) Je ne sais ce qu’il en est des recueils anthologiques . On peut se demander si la religion d’une science néo-positiviste triomphant en 1969 avec la conquête de la Lune,et l’accueil quasi- planétaire réservé par des foules en délire aux astronautes n’a pas quelque responsabilité là-dedans.
Il lui reste d’avoir aussi promu, pour le meilleur et pour le pire, les “cold cases” inexpliqués d’un Charles Forte et de son Livre des Damnés, plus exact qu’on ne veut le dire dans son rendu des évènements inexplicables. S’il existe une gazette Fortéenne en France, c’est un peu à Planète qu’on la doit.
Bien à vous.
christiane
Plaisir de suivre certain dialogue dans ce café très viennois…
Je retiens de la découverte de cette collection complète des “Planète”, une gourmandise. Avoir une collection complète c’est entrer dans l’architecture d’une revue. On retrouve ceux qui écrivent ou illustrent, la même mise en page, le même papier, idem du format, de la typographie. On fait une pile parfaite, on classe (lointaine joie d’enfance. Nos premières bibliothèques qui alignaient sagement les livres appartenant à une même collection pour le plaisir de passer le bout des doigts sur leur dos alignés). On en tire un au hasard. On feuillette tranquillement sachant que les autres numéros sont là, disponibles. Une joie de collectionneur, le nid de la trouvaille. L’article qui sera fil conducteur pour trouver l’axe de la revue.
Planète… j’ai dû en avoir un ou deux exemplaires entre les mains…
Bon, je vous laisse à ce dialogue de funambule. Bon samedi. (Un jour que j’aime, rayonnant, paisible, ouvert.
Philippe
Excellente suggestion M. Court. Les détails du calvaire de Lannedern sont fabuleux. Content que vous puissiez poster avec une autre adresse IP. Le mystère de l’autre n’en reste pas moins grand.
Court
Réessai autre IP
Sur les enclos , etc, jeter un coup d’oeil au blog de Jean-Yves Cordier, La Vie est b-aile!
p.
M.Court, un petit mot pour vous chez “inactualités et acribies”.
Je remercie le maître des transmissions.
P.
Philippe
Merci M.Court pour tous ces prolongements. Vous êtes définitivement incroyable. Sur l’imprimerie, je retiens “Gutenberg doit beaucoup au romantisme.” Vous avez certainement raison. On ne mesure sans doute pas assez à quel point un certain nombre de légendes – que l’on croit fondatrices – de personnages historiques, ont été façonnés au XIXe. Cela me renvoie à l’essai de Shlomo Sand “Comment le peuple juif fut inventé” (ici chroniqué il y a un an ou deux) où l’historien Israëlien affirme que la représentation du peuple juif telle qu’elle est enseignée aujourd’hui est une fabrication du XIXe au même titre que la création des légendes nationales de la plupart des peuples européens. Le romantisme nous a légué de grandes figures que la troisième République a insérées dans un roman national écrit pour édifier la jeunesse et souder la nation (au détriment de territoires et de minorités exclues du récit à l’image de la Bretagne).
M. Court
Si , l’approximation parfois réelle du Matin des Magiciens a enfanté une réponse de l’Union Rationaliste: “Le Crépuscule des Magiciens, ou le réalisme fantastique contre la culture”, circa 1965, avec en quatrième la caution de Leprince-Ringuet, monstre sacré scientifique de l’époque. C’est, littérairement, assez faible, mais ça c’est vendu.
Oui, Planète a indubitablement contribué à façonner des vocations de libraires et de chercheurs sur l’ésotérisme, à condition de prendre ses distances avec la documentation de Bergier.
La collection a aussi contribué, par ses anthologies, a la reconnaissance de genres tels que le roman policier, la science-fiction, meme si, dans ce cas précis, le choix effectué pour le “Matin ” a cruellement vieilli avec le médiocre “Un cantique pour Leibowitz”
La revue n’a pas si mal vieilli. elle a toujours sa petite cote sur les quais, et ses fanatiques chez les jeunes, preuve qu’elle remplit encore cinquante ans après sa mission d’ouvrir à de nouveaux univers. Et surtout de montrer que tout ne s’applique pas rationellement.
Ceci étant, le principal problème reste de dépister les inexactitudes semées par Bergier tant sur sa vie que sur ce qu’il raconte. Dans la constitution de ce qu’on à férocement appelé “un nazisme de reve” , par exemple. Là-dessus on peut lire avec profit le livre de Stéphane François,” le Nazisme revisité”
Ce qu’on peut retenir de cette analyse, c’est d’avoir ^pressenti le role d’éventuellles croyances occultes dans l’idéologie nazie.Ce qu’on peut lui reprocher, c’est de les avoir maximisées. Je m’arrete, j’irais trop loin.Je me contenterai de renvoyer au livre de René Alleau, LE Nazisme Société Secrète, rédigé avec les moyens de l’époque par un non_universitaire, ceci dit sans le moindre mépris, et le récent les Racines Occultes du Nazisme, de feu Nicholas Goodrich-Clarke, fine fleur de l ‘université anglaise… La vérité est quelque part entre les deux, sans doute plus du coté du second, moyennant quoi on peut se délester sans remords des Ambelain, Brissaud,le pseudo Werner Gerson mais le vrai Pierre Mariel, et autres, qui ont écrit sur le sujet en “planétisant”, mais en moins bon. (Ah, la page d’Ambelain évoquant les Lamas tournant des moulins à prières dans Berlin en flammes! il fallait l’oser! Et le Brissaud de l’Ordre Noir! Et il y eut des éditeurs pour ça…)
Bien à vous.
M. Court
Pour répondre au lien que vous avez mis vers le blog de Pascale, Philippe , il ne faut pas oublier que cette affaire de Martin Guerre a fait un bruit énorme et provoqué quelques réactions dans les coutumes juridiques, notamment pour la reconnaissance par la feme, qui, ici, n’a pas été infaillible. Sylvie Steinberg , dans son excellent livre sur la bâtardise sous l’Ancien Régime , “Une Tache au front”,consacre un bref passage aux conséquences de cette affaire. Elle est suffisamment mémorable pour faire partie des rares causes célèbres antérieures à Richelieu insérées dans le recueil de Guyot de Pittaval à la fin de l’ Ancien Régime. Que Montaigne ait réfléchi sur cette histoire de double n’est pas surprenant. La résurrection d’Isaac de Caille, au siècle suivant, offrira un schéma analogue, mais traversé de tensions religieuses sur fond de conflit catholico-protestant. Et que dire de l’affaire Tancrède de Rohan sous la Fronde, ou la Duchesse douairière sort de sa manche un héritier très présentable avec un fils miraculeusement retrouvé parce que , vraisemblablement, l’abjuration par sa fille du protestantisme lui déplaît? Un procès se monte, mais Tancrède prend tellement son rôle au sérieux qu’il se fait tuer héroïquement, programmé par toute un littérature encomiastique qui l’y pousse. Meurt-il comme il sied à un Rohan , ou en plus Rohan que nature?! Les contemporains eux-mêmes ont hésité. Une chose est sure: les recoinnaissances, les enlèvements, les aventures extraordinaires comme on dit à l fin des Fourberies de Scapin ont plus de racines dans l’actualité qu’on veut bien le dire.
Bien à vous.
MCourt
M.Court, cette édition BN du Faeneste est, en quelque sorte un fac-similé de l’édition ancienne, mais à l’instant, je ne l’ai pas sous les yeux pour vous en dire plus., ayant prêté l’ouvrage à une personne de qualité. (Et tout cela pour un montant d’environ un tiers de celui d’un (gros) Pléiade!)
M. Court
Le Faeneste peut se trouver aussi dans La Nouvelle Bibliothèque Elzévirienne imprimé à l’ancienne et sur papier chiffon.
Le Baron Pichon, grand Manitou du choix des textes destinés à remplacer des bibliothèques de chateaux pillées par ce que vous savez, l’a édité assez abondamment, ce qui n’est pas le cas de tous les ouvrages de ladite bibliothèque C’était lui-meme un personnage de roman, vivant à l’Hotel Lauzun…On peut admirer une partie du décor de son bureau remonté au Met.
Je suppose que cette collection à la demande est celle qui frappe les livres les plus inattendus du moment qu’ils sont dans le domaine public?
Bien à vous, et merci à Philippe de transmettre cette réponse. A tous très bonne année.
NB : M.Court rencontre toujours des problèmes de transmission, que je ne parviens pas, pour le moment, à résoudre. N’hésitez pas à signaler par mail (col de droite) si vous êtes dans ce cas. Philippe.
p.
Le Songe de Poliphile de Colonna est un très bel et gros ouvrage en effet, M. Court. Je l’ai acquis il y a bien des années maintenant. Et, très récemment, dans ce qu’édite la BN, (pour des sommes modiques) le Baron Faeneste en ses “avantures” de d’Aubigné que vous évoquiez il y a plusieurs semaines maintenant. On ne connait pas assez ce travail remarquable de la BN qui édite -à la demande- c’est le cas pour le d’Aubigné.
BàV
M. Court
Gutenberg doit beaucoup au romantisme . La pièce l’Imagier de Harlem, de Nerval et Méry est très symptomatique de cette vision romantique de l’imprimerie qui culmine dans Notre Dame de Paris avec le fameux “ceci tuera cela”. Se sont greffés là dessus les Bourgeois Conquérants chers à Morazé , les memes qui sont à la source de la glorification d’un félon comme Etienne Marcel. Il n’est pas indifférent que les deux soient relancés au moment de la Monarchie de Juillet…
Les Lettres du Traité de Geoffroy ressemblent beaucoup à celles figurant dans le traité du Chiffre de Blaise de Vigenère, autre personnage atypique puisque humaniste, traducteur inspiré des Psaumes de David, et…fondateur du grand code royal. Une réédition à petit nombre existe de ce livre qui montre le savoir-faire des imprimeurs de cette époque. On peut aussi se référer , pour la beauté de l’ensemble, à la traduction du très ésotérique Songe de Poliphile de Colonna, réimprimée par la BN;
De manière inattendue, un fonds Blaise de Vigenère existe à ll’ENS d’Ulm. Je sais de source sure que qq a été renvoyé de l’ Ecole sans tambour ni trompette pour y avoir prélevé quelques volumes…
Je suis moins optimiste que vous sur le sort des poinçons du Cabinet du Roi parce que tout déménagement entraine des pertes, ou ce qu’on appelle pudiquement tel. On a voulu la mise à mort de l’IN, et ces choses là ne se font pas sans pertes. Lorsque mourut Bricard, l’Hotel Libéral Bruant qu’il possédait fut revendu, et disparut diu meme coup, sans que personne ne songe à s’émouvoir, tout un musée privé de la Serrurerie qu’on serait bien en peine de retrouver aujourd’hui….
Bien à vous.
M. Court
Pour le financement des églises du Léon et Trégor, ne pas oublier l’existence de la puissante Compagnie du Saint Sacrement de Morlaix, à cheval sur les deux évechés ,dont les revenus provenaient des bénéfices du port.
Penser aussi au possible mécénat des bretons de Paris, dont le Père Vincent de Meur, né à Tonquédec, grand manitou de la Compagnie parisienne , et premier supérieur des Missions étrangères. Il est aussi dans le montage financier qui assure le bon fonctionnement de l’Hôpital Général. On a trace d’un séjour à Tonquédec en 1666, j’ai prouvé ailleurs qu’il a trempé dans la Vie de Michel Le Nobletz. A une telle éminence grise, bien des actions de mécénat ad majorem dei gloriam sont possibles.
Pour les Toudouze.il y a le grand père, journaliste et aquarelliste
sous le Second Empire. Il y a le papa; sorte de disciple attardé de Paul Féval entre 1880 et 1900 et touche-à-tout -je crois qu’il a une part de responsabilité dans feues les tapisseries du Palais de Justice de Rennes qui étaient du Louis XIV retouché Troisième République. Il y a le fiston, affligé d’un véritable cancer de l’écriture (plusieurs dizaines de pages du catalogue de la BN). Pourvoyeur de la Bibliothèque Verte -la série Cinq Jeunes Filles, le classique Reine en Sabots- et historien néo-romantique dans le gout de Michelet. On a mis en cause sa documentation. Dan le cas du Du Guesclin Clisson Richemont, paru dans les années noires, elle est plutôt sure. L’épisode du précepteur maltraité par Bertrand qui ne figure pas dans le Cuvelier d’alors -l’édition Charrère, 1847- figure bien dans l’édition augmrentée du meme texte. Tout ce qu’on peut lui reprocher, c’est ‘idéaliser un peu trop ses héros. Ses conférences valent moins, meme si on y reconnait un fervent de la ville d’Ys (cf Ames de Bretagne, médiocre.)
Il arrive qu’on attribue à Toudouze GG les œuvres de Toudouze G , surtout les livres historiques illustrés par Job. Un penchant pour la Julevernerie (“Le Maitre du Gulf Stream”) n’en fait pas non plus un grand romancier.
A sa mort en 1972 disparait lle dernier survivant de la Belle Epoque de Camaret, celle d’André Antoine, de St Pol Roux, de Toudouze père.Elle l’a aidé dans sa carrière. Le Dernier des Globe Trotters contient une photo du MS de la BN. La page est très lacunaire. A-t-il reve et rempli les blancs?
Bien à vous.
PhilippeAuteur de l’article
Bienvenue au club, Pascale. et bravo, c’est très réussi. Elégance, sobriété, efficacité. Les familiers retrouveront facilement “inactualités et acribies” en utilisant le lien permanent sur la colonne de droite.
les peintures sont encore un peu fraîches… mais j’ai tout fait toute seule
PhilippeAuteur de l’article
Merci Christiane pour ces rebonds. Non, le patrimoine de l’imprimerie nationale n’est pas perdu, il a trouvé refuge dans une nouvelle structure L’Atelier du livre d’art et de l’Estampe qui dépend du Ministère de la culture. Il semble que cet atelier soit installé près de Douai et abrite “poinçons et caractères, vignettes, gravures sur bois et en taille-douce, fers à dorer, au total près de 700 000 pièces – l’éventail des métiers d’art qui composent l’histoire de l’imprimerie et de ses techniques.” Mais cet Atelier serait également un lieu vivant où travaillent une douzaine d’artisans spécialisés : “Dans ce droit fil, l’atelier du Livre d’art et de l’Estampe continue à réaliser de splendides ouvrages à tirage limité avec des artistes de grand renom et répond à toutes les sollicitations des éditeurs, des artistes, des galeristes, des bibliophiles ou des collectionneurs, d’institutions publiques ou d’entreprises privées.” Le complément de ces informations se trouve sur le site : http://www.garamond.culture.fr/fr/page/l_imprimerie_nationaleatelier_du_livre_d_art_et_de_l_estampe
Tout cela mériterait évidemment d’être vérifié et confirmé. Si un visiteur de passage connait cet atelier, tout complément d’information est évidemment bienvenu. Je vais, pour ma part, essayer d’enquêter un peu plus avant.
christiane
Vous faites des heureux avec vos billets ! J’avais alerté DHH, sur la RDL. Voici ce que votre billet a éveillé en sa mémoire :
“DHH dit: 28 décembre 2016 à 15 h 52 min
Merci de ce lien
Il m’a d’autant plus intéressée que je m’étais immergée dans le monde de la typographie –la vraie ,celle au plomb –lorsque j’ai travaillé à l’Imprimerie nationale.
A mon arrivée dans l’établissement ,on m’en avait révélé les trésors essentiellement la collection des poinçons en or correspondant à chacune des polices utilisées et qui servent a former les matrices où son coulés les caractères ; et aussi de rarissimes documents imprimés remontant pour certains à la création e l’institution sous François premier .
Et j’ai pu aussi entrer en contact avec des ouvriers typographes ,véritables trésors vivants , sans doute parmi les derniers détenteurs de l’art de la composition au plomb., et qui partaient alors les uns après les autres à la retraite sans être remplacés .
Des gens entrés en apprentissage à 14 ans après leur certificat d’études et qui dûment formés étaient à l’aise pour composer de l’hébreu, du rashi , des hiéroglyphes du cunéiforme ou du chinois
L’imprimerie nationale n’existe plus ;Je ne sais où sont entreposées ses trésors,dont j’espère qu’ils sont a l’abri
Je sais seulement que cet extraordinaire bâtiment qui s’étend sur plusieurs hectares en bordure du parc Citroën a été vendu par L’État comme d’autres »bijoux de famille » à un promoteur,puis qu’il le lui a été racheté toujours par L’État quelques mois plus tard, pour plus du double ,pour y loger une annexe du Quai d’Orsay…”
Et la fille à la voilette a ajouté :
“la fille à la voilette dit: 28 décembre 2016 à 16 h 50 min
DHH 15h52. A propos de l’Imprimerie Nationale, vous pouvez consulter sur WIKI « Jérôme Peignot », et mieux, son propre site. Vous avez lu ses livres, j’en suis persuadée, et pas seulement le « petit traité de la vignette ». Le « matériel » de l’IMP.Nat. avait été mis en caisses, puis » rangé », mais où ?? Jerôme Peignot avait alors mis en ligne une pétition « garamonpatrimoine » afin d’alerter ce qu’on appelle « l’opinion publique ». Quel effet ??je l’ai un peu perdu de vue. Jérôme Peignot doit avoir 90 ans, y a-t-il qq’un pour poursuivre son action?
Je crains une issue semblable à d’autres; par ex les serres d’Auteuil( pour aller vite) ou la triste destinée d’une majestueuse porte de ville, démontée pour laisser place à 4 voies, et qui fut déclarée “introuvable” lorsque qqs administrés se renseignèrent sur son destin.
Quand on pense que c’est vers 1500 que Geoffroy Tory fut nommé Imprimeur du Roy et utilisa le Garamon t ou d.
Christiane est très active et devrait se renseigner auprès du Polygraphe.”
Pouvez-vous répondre à sa question ?
M. Court
Pour l’Eglise, St Thégonnec est aussi une réalisation de Philippe Beaumanoir, l’architecte de Morlaix. Ce modèle est diffusé sur quinze kilomètres à la ronde
Certains voient dans l’Ecce Homo une caricature de Henri IV. Ce qui supposerait que le sculpteur ait vu un portrait du Roi , lequel n’est jamais venu en Léon.
D’autres attribuent ce morceau à Roland Doré, C’est faux, le calvaire est signé des Prigent.
Plus intéressant;
Le mouvement de construction des Calvaires débute au XVeme siècle . Ce qui, soit dit en passant, valide les déclarations de Roland de Neuville;
Un sommet est atteint dans le Léon, avec Plouguerneau, le plus grand lieu crucifère de Bretagne, Et lieu de naissance de Michel Le Nobletz. Il semble qu’une ancienne abbaye en soit responsable…
Retour au sujet.
Selon Christiane Prigent in pouvoir ducal, Religion et Production Artistique en Basse Bretagne, 1530-1595
La composition axée sur la crucifixion seule et un récit se lisant sur deux registres horizontaux est spécifique au Léon.
Il existe, en effet, des calvaires ou le registre supérieur comporte à l’avers la crucifixion attendue, mais au revers de la croix, une Vierge et un Ange musicien. ( Vannetais, St Avé);
D’autres remarques judicieuses sur cette composition de masse qui a pour effet d’attirer et de grouper la foule, et sur la stylisation volontaire des visages, non en raison d’un supposé primitivisme, mais bien en raison d’une volonté de frapper les fidèles par un pathos de pierre, et des rapprochements avec L’art tridentin sont parfaitement exacts, seraient à citer. Je me contente de dire qu’elle partage mon analyse de La Mise au Tombeau , que ” L’art breton n’a pas recréée” A lire donc, ou à consulter autour des pages 375. index: Enclos paroissial.
Comme disait Doyon, ” On se lasse de tout, excepté de connaitre” !
Bien à vous.
PhilippeAuteur de l’article
Merci beaucoup, je ne connaissais pas l’existence de ce récit. GG Toudouze semble avoir un profil comparable à Roger Faligot, l’auteur des 7 portes du monde : journaliste, auteur, historien, un peu touche-à-tout. Faligot a fait un travail remarquable sur Pierre Malherbe, n’hésitant pas à refaire une partie de son voyage autour du monde. On peut presque regretter qu’il en ait fait une fiction.
Sur l’absence d’oeuvre publiée deux remarques : il semble que Malherbe se soit fait “piller” son récit par Pierre Bergeron le géographe d’Henri IV. Et le fait qu’il y ait un récit n’est pas forcément déterminant : Magellan ne boucle pas son tour du monde, Pigaffetta le fait, en écrit la relation mais reste inconnu. Cela étant, il est indéniable que les textes jouent grandement dans la notoriété des découvreurs et des aventuriers.
M. Court
Pour Pierre de Malherbe, voyez, si ce n’est déjà fait, “Le Premier des Globe-Trotters”, comme on ne dit plus,de GG Toudouze.
On comprend devant la photo du Ms de La BN que son déficit de notoriété est du à l’absence d’œuvre publiée, passage obligé des grands voyageurs..
Je me réserve un jour e voir ce que ce Toudouze vaut historiquement.
Bien à vous.
M. Court
Complément bibliographique : pour ceux qui ne les ont pas vus, l’Evangile des calvaires bretons, Hachette, 1957, d’Henri Queffelec, avec ses beaux clichés en noir et blanc.
Sur les Missions de Maunoir: “Miracles et Sabbars en Bretagne”, éditions Chaleil, transcription en français d’une partie de son journal de Mission.
Bien à vous, et merci!
M. Court
On remarque sur le cliché de Saint Thégonnec dans le groupe du Christ Aux Outrages deux personnages avec une fraise et un pourpoint qui ne sont ni évangéliques ni paysans.
On peut penser à une représentation satirique visant autant des notables que le “peuple déicide” selon la formulation de l’époque. Cette représentation est inhabituelle. Le Calvaire de Pleyben, la rivale, est beaucoup plus proche du texte évangélique (soldats, etc)
Ce qui pose le problème des modèles. La Mise au Tombeau de Pleyben, d’une éminente dignité, est aussi modelée sur un groupe de bien plus grandes dimensions -les personnages y sont presque grandeur nature,- ecclésial et polychrome, dont il existe des avatars à Solesmes et à Quimper.
Ce qui signifierait qu’un Calvaire peut-être parfois un collage d’éléments tantôt connus tantôt créés spécialement en fonction du matériau sculpté. Dans le cas du mouvement du Christ aux Outrages, et bien sur ailleurs, on à affaire à un maitre.
Il faudrait ouvrir une parenthèse sur le paganisme dont la statue de Katell Gollet est un des plus beaux fleurons. c’est le doublet fantasmé, peut-être populaire, de la Reine Ahès dont un observateur sérieux, Dubuisson Aubenay, écrit vers 1631 à Quimper qu’elle est encore vénérée dans tout le pays. Le meme note que cette tradition de la Reine de la Ville d’Ys lui a été transmise par Pierre Bélon, très érudit bibliographe de Sébastien II de Rosmadec. Il n’est pas impossible, connaissant la bibliothèque de Sébastien II, que la haute noblesse ait été pour quelque chose dans le sauvetage de certaines traditions antéchrétiennes!
Enfin, ce qu’apprennent ces vêtements de granit façon XVIème, c’est aussi la force du courant de la Devotio Moderna initié par les Franciscains pour rapprocher le peuple de son Dieu. On ne dira jamais assez leur popularité dans le petit peuple avant les missions de Maunoir . Deux centres viennent à l’esprit : le couvent de l’Aber Wrac’h rasé ou ruiné pendant la Ligue, et celui de Morlaix, illustré par le Père Quintin dont Le Nobletz dira que “l’admirable dans sa vie est qu’il observait toutes les règles dans une maison qui n’en connaissait aucune.” Passons.!
Sur ce, Joyeux Noel.
MC
En très gros, ne pas oublier la Ligue, qui ,par les Protestants d’Elizabeth d’Angleterre, ceux du Roi avec un condotierre comme la Maignane, ou le Maréchal d’Aumont, les Espagnols et les troupes de Mercoeur, plus quelques atypiques, comme René de Rieux , officiellement du coté du Roi, mais à qui Henri IV pas dupe, la paix signée, décochera un meurtrier “Sourdéac, la fete des Rois est finie!” ou le brigand La Fontenelle, tout cela a beaucoup détruit.
Je veux bien que le commerce de la toile ait servi en Léon et Cornouaille (Locronan) Mais la reconstruction passe aussi par le clergé, un Prélat de choc comme Roland de Neuville dira avoir remonté trois mille croix, et je ne compte pas les églises.
S’il est vrai que le Léon a connu un sort privilégié avec les julods, paysans riches et pieux, généreux donataires de l’ Eglise, il faut mentionner en Cornouaille et Vannetais le réseau tissé par les Jésuites et les congrégations entre bourgeois de robe -souvent de l’Official id est le tribunal écclésiastique”, et familles nobles souvent ex ligueuses. Les deux branches des Kerméno en Vannetais et Cornouaille, les Rohan à qui la magnificence des Chapelles du Pays de Baud, St Nicodème, Locmaria, Quelven, doit certainement quelque chose. Est-ce un hasard si un des plus beaux retables sculptés de Bretagne se trouve non loin de Pontivy, en un lieu chaudement disputé entre ligueurs et loyalistes? Ne pas oublier donc ces familles, qui participent à la monumentalité du décor religieux . Sainte Marie du Menez-Hom peut faire imaginer faiblement ce que dut etre la luxuriance de Quimper.
Toutefois, ne pas idéaliser. Saint Corentin était percée en trois endroits de voute selon Dubuisson-Aubenay, et beaucoup ont pu fréquenter une église qui pouvait etret un chantier, à l’image de la Chapelle des Jésuites de Quimper qu’il fallut ‘un siècle pour édifier…En Bretagne, l’archaisme architectural donne l’unité…
Bien à vous.
MC
Site de recherche universitaire pluridisciplinaire consacré au XVIe siècle, Cornucopia s’inscrit dans une démarche humaniste d’ouverture et de partage du savoir. Il s’adresse aussi bien aux chercheurs qu’aux enseignants du secondaire, aux étudiants ou aux simples curieux. Chacune de ses rubriques propose des ressources de nature différente. On trouve ainsi :
dans Le Verger des articles universitaires,
dans Chorea les travaux du séminaire pluridisciplinaire éponyme,
dans les Compte-rendus, des dossiers constitués notamment de compte-rendus d’ouvrages, de conférences, colloques, expositions ou spectacles.
dans Écho des enregistrements audio et vidéo,
dans les Actualités l’actualité de la recherche, des parutions et des spectacles ayant trait à la Renaissance,
dans les Ressources des documents utiles pour la préparation des concours et examens ayant une oeuvre ou un thème du XVIe siècle à leur programme, ainsi que des séquences pour le primaire et le secondaire, des cours pour la Licence ou encore de courtes fiches de mise au point permettant d’enseigner le XVIe siècle.
dans Diachronies sont présentées des oeuvres cinématographiques, littéraires et artistiques qui situent leur action au XVIe siècle et renseignent sur l’image que l’on pouvait avoir de la Renaissance à leur propre époque de création.
Dans les liens amis et visites virtuelles sont répertoriés un certain nombre de sites en liens avec la Renaissance, en particulier les sites qui contiennent des galeries, promenades, expositions virtuelles dans des musées et des villes.
l’onglet Thema propose des sommaires récapitulatifs autour d’un artiste, d’une oeuvre ou d’une question,
En effet, la corne est par essence généreuse, et rien de ce qui est humain ne lui est étranger. Ouverte aux recherches pluridisciplinaires portant sur la Renaissance, elle l’est aussi aux travaux concernant d’autres périodes dès lors qu’ils entrent en résonance avec les intérêts seiziémistes.
Marcel
Comme dit un beau proverbe arabe : “Les chiens aboient, la caravane passe.” Après avoir jeté cette citation, M. de Norpois s’arrêta pour nous regarder et juger de l’effet qu’elle avait produit sur nous. Il fut grand; le proverbe nous était connu : il avait remplacé cette année là chez les hommes de haute valeur cet autre : “Qui sème le vent récolte la tempête”, lequel avait besoin de repos, n’étant pas infatigable et vivace comme : “Travailler pour le roi de Prusse.” Car la culture de ces gens éminents était une culture altérnée, généralement triennale.
la passante
Bravo Christiane!
christiane
… mais c’est un portrait de la société peint au vitriol !
christiane
Bravo, La Passante. Quand je dis délicieux c’est pour pointer un bonheur de lecture…
la passante et les soucis
Christiane, à deux ou trois reprises j’avais, il y a quelque temps, formulé en quoi ce livre, mieux que “délicieux”, est un vrai plaisir littéraire. Je vois que Philippe l’a acquis, lu et apprécié. J’en suis ravie. Je n’arrive pas à retrouver mes lignes, c’est sans importance, et même sans intérêt, ce qui compte c’est la rencontre avec une écriture.
(je vois que “le café” détourne la clôture/interdiction (qui en a fait parler plus d’un du côté de chez moi) des commentaires sous le billet principal du tenancier… désolée d’être passée)
christiane
J’ai commencé le roman « Marcher droit, tourner en rond » d’Emmanuel Venet (Verdier). Un régal ! Merci, Philippe.
Oui Christiane, c’est un livre plein d’esprit et qui prête par conséquent à sourire. L’esprit et l’humour font souvent bon ménage, c’est sans doute pour ça que le qualificatif délicieux m’est venu à l’esprit.
christiane
Le livre présenté de Emmanuel Venet “Marcher droit, tourner en rond” (Verdier), agrémenté de sa citation semble pouvoir introduire le rire, du moins le sourire dans cet isolement affectif.
Je n’ai pas vraiment d’opinion, Alice. C’est devenu une expression courante mais ce n’est pas à proprement parler un tic de langage. Enfin, pas de mon point de vue.
La fréquentation d’atelier a explosé (près de 400 visites) en ce dimanche qui s’annonçait paisible. En cause un billet du printemps 2014 consacré à Gotlib (que l’on peut retrouver avec la lampe sous l’intitulé “Et Dieu créa Gotlib”). Impressionnant et rassurant de constater à quel point ce grand auteur, n’ayons pas peur des mots, aura marqué les esprits. Ce qu’il continuera à faire espérons-le. Il faut offrir Gotlib aux enfants, c’est une oeuvre de salut public.
PhilippeAuteur de l’article
Tous les billets publiés n’ayant pas nécessairement vocation à être commentés, ce fil est ouvert pour les informations, commentaires, conseils de lecture, recommandations… sans rapport avec la publication du moment, qui peuvent néanmoins intéresser les visiteurs de l’atelier. Pour faciliter la lisibilité l’ordre des commentaires passe du plus récent au plus ancien.
C’est corrigé, merci. Je laisse souvent des coquilles dans le premier jet.
Salut Philippe ! Très intéressant texte de Valéry… mais ne manque-t-il pas un pluriel à “une quantité de langage divers” ? À moins qu’il ne s’agisse d’une finesse de notre si subtile langue.
http://www.letempsdescerises.net/?product=tresor-des-moralistes-du-xviiie-siecle
Jane Austen, icône de la littréture anglaise : http://www.la-croix.com/Culture/Jane-Austen-icone-litterature-anglaise-celebree-200-ans-mort-2017-07-16-1300863243
Cher Philippe Dossal,
Je viens de tomber sur votre blog et en particulier sur le (très bon) post consacré à l’Almanach d’Actuel.
J’écris moi-même en ce moment un livre sur Jean-François Bizot qui paraîtra en septembre chez Fayard… Ayant cru comprendre que vous appréciiez le personnage, je vous fais passer l’information !
Bien à vous,
M.B. (via mail)
de retour en France après trois semaines au Kerala, Roselyne. Ce qui se passse est intéresssant à observer. Macron n’est sans doute pas Trudeau, mais il renverse la table, contraint les uns et les autres à interroger ses représentations de la droite et de la gauche avec son positionnement libéral-libertaire, En tout cas il va nous éviter certains noirs scénarios qui semblaient écrits. Ce qui me réjouit. Des bises.
« Avec cette désinvolture propre aux usagers de la route indienne, pour qui la seule règle qui vaille est de ne pas se trouver à deux au même endroit et au même moment. »
Absolutely! Love that sentence!
Où es-tu, Philippe? I need your political commentaries right now.
(du Canada, via fb)
Effectivement Pascale, je suis en Inde. Avec beaucoup de difficultés pour me connecter. Je passerai un coup de plumeau dès que possible sur le fil de conversation.
Christiane, deux mots. D’accord avec vous pour le labyrinthe. Il est décourageant de devoir “descendre” comme en un puits sans fonds ni sans fin pour attraper la fenêtre où laisser ses mots. Pour le reste, si vous lisez bien, Philippe n’était pas parti, il vient de partir.
Ce n’est pas facile, d’entrer dans ce café, de se lier à une discussion avec ce labyrinthe ! Mais où étiez-vous passé ? Je lis : “Il est toujours délicat de composer une bibliothèque portative lorsque l’on est appelé à séjourner plusieurs semaines loin de ses repères, de ses livres et de toute librairie praticable…”. Ah voilà, vous étiez en voyage ! Très bonne idée le Musil dans le sac à dos. J’espère que vous êtes moins déprimé qu’Ulrich… Que cherchez-vous au loin ? Que vous apportent tous ces longs voyages ?
Très instructif le Tocqueville…
D’où vient le verbe familier picoler “boire de l’alcool avec excès” ? Du piccolo, petit vin léger qui se buvait facilement (XIXe siècle) !
(Attrapé au vol sur le compte Twitter du Robert)
« Qui n’a pas bist Clouquié de Roudès, Pourtel de Counquos, Gleizo d’Albi, Compono dé Mondé, N’a pas res bist » (Qui n’a pas vu le clocher de Rodez, le portail de Conques, l’église d’Albi, la cloche de Mende , N’a rien vu).
Mon mérite n’est pas très grand, je me suis arrêtée souvent à Conques…Il y a très longtemps j’avais fait des photos du tympan, en N&B ,que j’avais développées et tirées moi-même, en grand format. Cela laisse des traces! J’aime les églises romanes, l’extraordinaire imagination et l’habileté des artistes. A Conques, les petits “curieux” sont remarquables, ils ne sont pas décoratifs. Dans beaucoup d’églises , l’archivolte est ornée de dentelles de fleurs ou de personnages qui vont dans le sens de la voussure; rarement ou jamais, ils sont agrippés à la voussure qui leur sert de balcon d’observation.
Merci pour la devinette qui m’a plongée dans mes photos, pas seulement de Conques. Je ne suis qu’une simple admiratrice , souvent étonnée de la “liberté d’expression” des sculpteurs ! Si le lien passe ,un ex très simple de deux modillons au- dessus d’un porche ( où ???? pris sur le net, ceux-ci)
http://lh3.googleusercontent.com/_Fidg2WT9Fuc/TVlSt6fyU9I/AAAAAAAAB_E/5jECmm_UDHw/s1600/IMGP2180.JPG
Félicitations Jeanne. On peut préciser qu’il s’agit d’un détail du tympan de l’abbatiale Sainte-Foy de Conques dans l’Aveyron. Et ce personnage observe la façon dont se déroule le jugement dernier.
Je trouve extraordinaire l’inventivité et l’habileté du sculpteur – à l’heure où la peinture ne connait pas encore la perspective – pour réaliser ce magnifique trompe-l’oeil (ajoutons la liberté de traitement qu’il s’est accordée pour décaler la perception et représenter l’angoisse de ses contemporains devant cette promesse de l’Eglise). Si j’osais je dirais qu’il y a du Gotlib chez cet anonyme.
Lapsus fâcheux …il ne s’agit pas d’anges, mais de personnages identifiables à leur chevelure, à leurs mains aux très longs doigts , et à leurs yeux. Le personnage représenté ici a le regard fixe; il est situé à gauche, du tympan,semble-t-il, mais il ne regarde pas la scène située à droite sur le tympan, les damnés et l’Enfer. Sur l’archivolte, vers le milieu, un autre personnage tient largement ouvert un papyrus, ou un parchemin; et toujours sur l’archivolte vers la droite, un autre”curieux” a les yeux bien ouverts qui traduisent sinon l’effroi, du moins la lucidité. Donc, on pourrait dire que ces personnages ,s’ils sont “curieux”, le sont du sort qui les attend et sont là pour rappeler aux “pèlerins” qui vont pénétrer dans l’église qu’ils seront un jour en passe d’attendre quel sort sera le leur. Jeu de miroir, donc.
Il n’est pas trop difficile de trouver, les “anges curieux” ou pris de peur sont célèbres. Mais que regarde précisément celui-ci ? la position des mains permet de le situer , regarde-t-il la scène qui est représentée sur le tympan ou ceux,celui qui entre dans l’église ?
De longs moments de plaisir à regarder les sculptures des tympans ou des chapiteaux,de la pesée des âmes aux créatures les plus délurées….
Un indice de Xtiane : “et en prime les vitraux de Soulages”.
via fb
Extrait du blog de la Bibliothèque des sciences de l’Antiquité de Lille 3
(l’humour du désespoir de profs à qui il ne reste plus que cela…)
PÉNÉLOPE [penelͻp] n. f. – du grec Pènelopè ◆Discrète héroïne de la mythologie et célèbre travailleuse de l’ombre dont tous les espoirs reposaient sur le retour de son mari après plusieurs années d’absence (voir art. Retours). Entourée de félons et de méchants profiteurs qui dévoraient sans vergogne un patrimoine difficilement acquis dans un modeste hameau de la Grèce de l’Ouest, elle réussit, dans les versions les plus avantageuses du mythe, à tenir tête à ses ambitieux prétendants. Connue surtout pour ses qualités de détricoteuse qui lui permettaient, sans laisser de traces, de faire disparaître la nuit son travail effectué le jour, elle mystifia longtemps les prétendants et gagna ainsi un temps précieux tandis que son mari sillonnait les mers et affrontait tempêtes et colères divines. Les prétendants, surpris de la voir tant travailler pour un résultat si maigre, en conçurent à la longue quelque soupçon (voir art. Sens commun). Le manège fut finalement révélé par une vilaine servante et elle ne dut son salut qu’au retour de son mari qui fit triompher le bon droit. Quoiqu’injustement calomniée dans certaines traditions divergentes, elle incarne toujours aujourd’hui un idéal universel de loyauté et de désintéressement. ➲ si nihil infesti durus uidisset Vlixes, / Penelope felix, sed sine laude foret (Ovide, Tr., V, 50-51).
Michel Tournier entre dans La Pléiade : http://culturebox.francetvinfo.fr/livres/romans/michel-tournier-dans-la-pleiade-252617
Merci pour votre chronique sur @CansonPaper ! En complément : https://annonayrhone.webzine.one/canson-montgolfier-histoire-papier-annonay/
(via twt)
Votre point de vue sur la conservation du patrimoine est pertinent et respectable M.Court, et doit être entendu. Mais il ne s’agit pas ici de contester le bien-fondé des choix esthétiques ou patrimoniaux de François Fillon (cette demeure a d’ailleurs un charme fou), mais de pointer l’erreur stratégique qu’il a commise. Si l’on veut briguer les suffrages de ses contemporains dans une démocratie telle que nous la connaissons, à l’heure où la contrôle social revient en force (avec l’information en temps réel), il est impératif de faire preuve d’un minimum de cohérence. François Fillon en a d’ailleurs convenu, il a commis une erreur, l’opinion n’accepte plus certaines formes d’utilisation des deniers publics (rappelons que de Gaulle payait lui même son électricité à l’Elysée).
Cette chasse à l’homme (et à la femme) n’en est pas moins abusive. Le propos n’était pas ici d’y participer, mais de mettre en lumière ce qui m’a semblé une erreur d’exposition.
Décès de Todorov
Quand on a un chateau, et qu’on ne veut pas en faire une ruine, il est parfaitement légitime d’utiliser des fonds pour l’entretenir; Ce qui se profile derrière ce règlement de comptes, c’est Marianne et ses partageux contre la France de l’Ancien Régime, c’est à terme une loi liberticide contre les emplois familiaux quels qu’ils soient, qui, bientot, interdira toute rétribution au nom d(une hypocrite vertu néo robespierriste. Place à l’égalitarisme forcené, à l’inculture d’état qui vient de nous couter entre dix exemples l’intérieur du chateau de Bertin, qui nous aurait couté Vaux devant lequel vous vous extasiez, si un préfet un peu plus avisé que la moyenne ,et et un peu mois servile n”avait signalé sa vente aux De Vogue. Savez-vous que dans ce joli monde, quand un collectionneur prete un tableau au Louvre, le musée est tenu d’en signaler la valeur à Bercy quipeut ainsi impunément faire règner son terrorisme fiscal? Si le chateau de Branféré vit son patrimoine quitter la Bretagne sous le feu d’enchères que ne bouda pas l’étranger, c’est bien par ce genre de visiteur soi-disant égaré que ce malheur arriva; alors laissez un peu François Fillon tranquille, derrière lui, c’est vous et moi qui sommes visés par des lois restrictives et imbéciles. J ‘ajoute que si la gauche savait gouverner la France, il y a longtemps que a se saurait su. Mais de 1848 à 1871, de 1924 à 1936, de barbus en communards et de communards au duo Herriot Blum, en attendant les bradeurs d’empire façon Mendès et les démagogues façon Mitterrand, ou l’insignifiant élyséen, c’est chaque fois le meme échec , et, au nom des Droits de l’Homme, la mise à mort de cette vieille patrie. notez que la droite giscardo-chiracquienne n’échappe pas non plus à cette méiocrité Alors oui, il m’importe que Fillon touche son argent et garde son chateau. Question de liberté dans un pays qui met son génie à entraver ses habitants et dilapider son patrimoine. Un payS ou, comme le disait Gerald Van Der Kemp à votre serviteur, aucune tete ne doit dépasser sous peine d’etre coupée
MC
Pour les connaisseurs, Denis Montebello : en librairie depuis moins d’une semaine, La maison de la Gaieté, éd. le temps qu’il fait. (j’en dis qques mots, et bcp de bien, entre mes murs)
Retour à la SF ou plutôt l’uchronie de nos aieux par le curieux “Henri Le Prétendant”, d’Auguste Luchet, 1832. Donc, au terme d’une Walter Scotterie très lisible, Louis-Philippe échoue, Henri V, paré de toutes les vertus, règne, et Paris s’embellit ….On est pas peu surpris de constater dans ces embellissements le massacre de l’Ile de La Cité, avec “Notre Dame seule, toute blanche,” et la “destruction des vueilles rues” environnantes. Ce qui paraiit signifier que, venant des légitimistes, l’idée était déjà dans l’air et que le règne d’Henri V nous eut valu de l’Haussmann sans Haussmann!
Ab propos d’étudiant en marketing ,Un livre intelligent, mais mal digéré de ce coté-ci de l’Atlantique celui de Patricia Pitcher, Art, Artiste, et Hommes d’Affaires, 1994; Je cite de mémoire. Jolie conciliation des Saltimbanques et des Gestionnaires…
Voir aussi le Goyentetche dont le titre m’échappe et que je dois avoir quelque part. Peut-être que qq ici peut en parler mieux que moi? J’en profite pour dire que je n’entends pas mobiliser la parole!
Sine Nobilitate, oui, c’est une étymologie que j’aime rappeler…
Bien à vous.
Ah! Oui, Bernays le neveu de Freud, excellent… J’avais, si je me souviens bien, lu une analyse intéressante à ce sujet chez Dany Robert Dufour , ou alors c’était dans un bouquin de Roland Gori, qui en parle aussi je crois… Merci
Je relève M. Court, votre allusion à l’origine du mot Snob (Sine Nobilitate), sans noblesse, mention qui, de mémoire, remplaçait le blason des aristocrates dans les Public school anglaises.
L’affiche de l’Oncle Sam dans sa pose pointant le doigt évoque beaucoup celle de Lord Kitchener ^pour la même guerre, avec le portrait du Lord sur fond de draperie Union Jack, et une main tendue vers l’éventuel regardant. J’avoue ne plus me souvenir de la légende. C’était quelque que chose comme ‘Britons I need you ou “England wants you””.
Je crois que Kitchener avait rang d’organisateur de l’armée anglaise. Evidemment, le buste de K est moins familier que l’Oncle, mais il y a une communauté d’inspiration dans la pose et peut-être dans les couleurs tricolores. A voir donc.
Non, non, vous n’avez pas déraillé, M.Court, cet ouvrage sur Viol des foules est tout à fait dans la lignée du propos, même s’il est tardif. La notice sur le site Gallimard est assez bien faite : http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Tel/Le-Viol-des-foules-par-la-propagande-politique . Tout comme Le Bon, cela semble une approche plus sociologique. Bernays lui est très pragmatique, et son Propaganda est plus un manuel pratique qu’un ouvrage d’analyse.
Je ne sais pas, non plus, si Freud a réagi aux travaux de son neveu (double neveu d’ailleurs). Vous avez raison, il faudrait confronter les dates. Je vais essayer de regarder.
La Chrétienté doit beaucoup de choses à Urbain VIII et la Bretagne, l’officialisation de la Réforme Bénédictine dite alors Société de Bretagne. Il a canonisé par ailleurs les 21 crucifiés de Nagazaki, dits “les Martyrs du Japon” incluant franciscains jésuites et japonais convertis, et on lui doit cette mémorable réaction à la mort de Richelieu::” S’il n’y a pas de Dieu, quel homme! Mais s’il y en a un, il va payer!”.
La précédente contribution a quelque peu déraillé sur le viol des foules. Il aurait peut-être fallu voir du coté d’Andrew Carnegie et de son “Comment se faire des amis!”
Intéressant neveu qui explique peut-être ,il faudrait comparer avec la date de parution de l’article Freudien pour en avoir le cœur net, que Freud se soit donné la peine de réfuter de manière détaillée Gustave Le Bon, pionnier du genre.Il faudrait voir aussi les dates de parution des ouvrages de Moscou sur le Viol des Foules (Tchiatchkine de mémoire?) et se demander s’il n’y a pas là une réponse ou un lien…Est-on renseigné sur l’impact du livre? Tirage, etc? Un ouvrage de ce type vient rarement seul.il a des commanditaires et des précédents.
Merci M. Court pour tous ces prolongements. Je connaissais vaguement l'”histoire de Pawels, pas du tout celle de Bergier. Il va être temps de passer à un autre sujet. Je m’y colle. Et cela va permettre également de tester le changement de page pour les commentaires, qui sont, en théorie, limités à cinquante par page, pour ne pas trop alourdir la lisibilité.
Sinon sur Bergier, la seule chose sur laquelle on s’accorde, c’est qu’il a bien été déporté. Pour le reste, mythologisation à outrance, y compris dans son livre de Mémoires, “Je ne suis pas une Légende”. La préface de l’originale française de Démons et Merveilles évoque un entretien apocryphe avec Lovecraft, et les conclusions sur la structure du monde lovecraftien comme aide morale lors de sa déportation sont forgées à postériori. Or, si “Je ne suis pas une Légende” date des années 1974, la Préface de Démons et Merveilles remonte à 1950 et quelques, avant Planète. Hergé n’a peut-être pas tort de lui donner un role dans une histoire finalement improuvable!
Bien à vous.
Deux ouvrages, à l’actif de Fort dont celui cité, et le nettement moins bon LO;
Fort a brûlé ses fiches de faits inexplicables, ce qui ne signifie pas qu’elles étaient inexactes. Il est question quelque part bien avant l’Ufologie de traces circulaires et mystérieuses laissées dans la campagne anglaise vers 1853.
Et nous lisons dans les PV des Tables Tournantes de Jersey, séance de la Dame Blanche, cette question “Que devons nous penser de la créature qui laisse des traces circulaires dans les Champs et dont toute la presse anglaise -ici amplification probable s’occupe en ce moment?
-“La créature qui vous occupe n’a qu’une patte , c’est un oiseau polaire, c’est le plus colossal des oiseaux.
Quand j’ai consulté ce manuscrit à la BN sur microfilm, je me suis aperçu qu’une coupure de presse anglaise contemporaine recoupant Fort, peut-être sa source d’information, avait été collée ou agrafée en appendice. Il s’agit a priori d’un journal sérieux.
Marronnier ou non,La dernière édition des Tables tournantes par Patrick Boivin ne mentionne pas cette coupure de presse.
En tous cas, Charles Fort est mort dans l’ignorance de ce rebondissement plus fortien que nature, qui valide sa source et suscite l”intérêt du Cénacle de Jersey…
Bien à vous.
Planète s’est arrêté de paraître en 1972. Je découvre à cette occasion qu’il me manque les derniers numéros de la seconde série (du 20 au 23). Je n’ai donc pas l’explication de cet arrêt brutal. Sans doute avez-vous raison, le néo-positivisme triomphant de la conquête spatiale s’est vite heurté au désenchantement de la guerre de la guerre froide et des prémices de la crise pétrolière. Je me souviens seulement avoir retrouvé quelques années plus tard Pauwels à la tête du Figaro Magazine, où il ne s’est pas fait que des amis.
Vous me faites découvrir ce Charles Fort, qui semble un personnage haut en couleur, et son Livre des damnés. Encore un recoin de l’histoire qu’il faudra explorer un jour ou l’autre. Merci pour tous ces éclairages.
Tout de même, dés 1970, le déclin est perceptible avec l’échec de l’Homme Eternel, assez mauvaise compilation présentée comme La suite du Matin, et qui se révèle un échec. La revue doit continuer au delà de cette date, mais le cœur n’y est plus, et elle doit mourir autour du choc pétrolier de 1974. ou un peu après (1976?) Je ne sais ce qu’il en est des recueils anthologiques . On peut se demander si la religion d’une science néo-positiviste triomphant en 1969 avec la conquête de la Lune,et l’accueil quasi- planétaire réservé par des foules en délire aux astronautes n’a pas quelque responsabilité là-dedans.
Il lui reste d’avoir aussi promu, pour le meilleur et pour le pire, les “cold cases” inexpliqués d’un Charles Forte et de son Livre des Damnés, plus exact qu’on ne veut le dire dans son rendu des évènements inexplicables. S’il existe une gazette Fortéenne en France, c’est un peu à Planète qu’on la doit.
Bien à vous.
Plaisir de suivre certain dialogue dans ce café très viennois…
Je retiens de la découverte de cette collection complète des “Planète”, une gourmandise. Avoir une collection complète c’est entrer dans l’architecture d’une revue. On retrouve ceux qui écrivent ou illustrent, la même mise en page, le même papier, idem du format, de la typographie. On fait une pile parfaite, on classe (lointaine joie d’enfance. Nos premières bibliothèques qui alignaient sagement les livres appartenant à une même collection pour le plaisir de passer le bout des doigts sur leur dos alignés). On en tire un au hasard. On feuillette tranquillement sachant que les autres numéros sont là, disponibles. Une joie de collectionneur, le nid de la trouvaille. L’article qui sera fil conducteur pour trouver l’axe de la revue.
Planète… j’ai dû en avoir un ou deux exemplaires entre les mains…
Bon, je vous laisse à ce dialogue de funambule. Bon samedi. (Un jour que j’aime, rayonnant, paisible, ouvert.
Excellente suggestion M. Court. Les détails du calvaire de Lannedern sont fabuleux. Content que vous puissiez poster avec une autre adresse IP. Le mystère de l’autre n’en reste pas moins grand.
Réessai autre IP
Sur les enclos , etc, jeter un coup d’oeil au blog de Jean-Yves Cordier, La Vie est b-aile!
M.Court, un petit mot pour vous chez “inactualités et acribies”.
Je remercie le maître des transmissions.
P.
Merci M.Court pour tous ces prolongements. Vous êtes définitivement incroyable. Sur l’imprimerie, je retiens “Gutenberg doit beaucoup au romantisme.” Vous avez certainement raison. On ne mesure sans doute pas assez à quel point un certain nombre de légendes – que l’on croit fondatrices – de personnages historiques, ont été façonnés au XIXe. Cela me renvoie à l’essai de Shlomo Sand “Comment le peuple juif fut inventé” (ici chroniqué il y a un an ou deux) où l’historien Israëlien affirme que la représentation du peuple juif telle qu’elle est enseignée aujourd’hui est une fabrication du XIXe au même titre que la création des légendes nationales de la plupart des peuples européens. Le romantisme nous a légué de grandes figures que la troisième République a insérées dans un roman national écrit pour édifier la jeunesse et souder la nation (au détriment de territoires et de minorités exclues du récit à l’image de la Bretagne).
Si , l’approximation parfois réelle du Matin des Magiciens a enfanté une réponse de l’Union Rationaliste: “Le Crépuscule des Magiciens, ou le réalisme fantastique contre la culture”, circa 1965, avec en quatrième la caution de Leprince-Ringuet, monstre sacré scientifique de l’époque. C’est, littérairement, assez faible, mais ça c’est vendu.
Oui, Planète a indubitablement contribué à façonner des vocations de libraires et de chercheurs sur l’ésotérisme, à condition de prendre ses distances avec la documentation de Bergier.
La collection a aussi contribué, par ses anthologies, a la reconnaissance de genres tels que le roman policier, la science-fiction, meme si, dans ce cas précis, le choix effectué pour le “Matin ” a cruellement vieilli avec le médiocre “Un cantique pour Leibowitz”
La revue n’a pas si mal vieilli. elle a toujours sa petite cote sur les quais, et ses fanatiques chez les jeunes, preuve qu’elle remplit encore cinquante ans après sa mission d’ouvrir à de nouveaux univers. Et surtout de montrer que tout ne s’applique pas rationellement.
Ceci étant, le principal problème reste de dépister les inexactitudes semées par Bergier tant sur sa vie que sur ce qu’il raconte. Dans la constitution de ce qu’on à férocement appelé “un nazisme de reve” , par exemple. Là-dessus on peut lire avec profit le livre de Stéphane François,” le Nazisme revisité”
Ce qu’on peut retenir de cette analyse, c’est d’avoir ^pressenti le role d’éventuellles croyances occultes dans l’idéologie nazie.Ce qu’on peut lui reprocher, c’est de les avoir maximisées. Je m’arrete, j’irais trop loin.Je me contenterai de renvoyer au livre de René Alleau, LE Nazisme Société Secrète, rédigé avec les moyens de l’époque par un non_universitaire, ceci dit sans le moindre mépris, et le récent les Racines Occultes du Nazisme, de feu Nicholas Goodrich-Clarke, fine fleur de l ‘université anglaise… La vérité est quelque part entre les deux, sans doute plus du coté du second, moyennant quoi on peut se délester sans remords des Ambelain, Brissaud,le pseudo Werner Gerson mais le vrai Pierre Mariel, et autres, qui ont écrit sur le sujet en “planétisant”, mais en moins bon. (Ah, la page d’Ambelain évoquant les Lamas tournant des moulins à prières dans Berlin en flammes! il fallait l’oser! Et le Brissaud de l’Ordre Noir! Et il y eut des éditeurs pour ça…)
Bien à vous.
Pour répondre au lien que vous avez mis vers le blog de Pascale, Philippe , il ne faut pas oublier que cette affaire de Martin Guerre a fait un bruit énorme et provoqué quelques réactions dans les coutumes juridiques, notamment pour la reconnaissance par la feme, qui, ici, n’a pas été infaillible. Sylvie Steinberg , dans son excellent livre sur la bâtardise sous l’Ancien Régime , “Une Tache au front”,consacre un bref passage aux conséquences de cette affaire. Elle est suffisamment mémorable pour faire partie des rares causes célèbres antérieures à Richelieu insérées dans le recueil de Guyot de Pittaval à la fin de l’ Ancien Régime. Que Montaigne ait réfléchi sur cette histoire de double n’est pas surprenant. La résurrection d’Isaac de Caille, au siècle suivant, offrira un schéma analogue, mais traversé de tensions religieuses sur fond de conflit catholico-protestant. Et que dire de l’affaire Tancrède de Rohan sous la Fronde, ou la Duchesse douairière sort de sa manche un héritier très présentable avec un fils miraculeusement retrouvé parce que , vraisemblablement, l’abjuration par sa fille du protestantisme lui déplaît? Un procès se monte, mais Tancrède prend tellement son rôle au sérieux qu’il se fait tuer héroïquement, programmé par toute un littérature encomiastique qui l’y pousse. Meurt-il comme il sied à un Rohan , ou en plus Rohan que nature?! Les contemporains eux-mêmes ont hésité. Une chose est sure: les recoinnaissances, les enlèvements, les aventures extraordinaires comme on dit à l fin des Fourberies de Scapin ont plus de racines dans l’actualité qu’on veut bien le dire.
Bien à vous.
MCourt
deux mots sur Montaigne : http://pascalebussonmartello.over-blog.com/
M.Court, cette édition BN du Faeneste est, en quelque sorte un fac-similé de l’édition ancienne, mais à l’instant, je ne l’ai pas sous les yeux pour vous en dire plus., ayant prêté l’ouvrage à une personne de qualité. (Et tout cela pour un montant d’environ un tiers de celui d’un (gros) Pléiade!)
Le Faeneste peut se trouver aussi dans La Nouvelle Bibliothèque Elzévirienne imprimé à l’ancienne et sur papier chiffon.
Le Baron Pichon, grand Manitou du choix des textes destinés à remplacer des bibliothèques de chateaux pillées par ce que vous savez, l’a édité assez abondamment, ce qui n’est pas le cas de tous les ouvrages de ladite bibliothèque C’était lui-meme un personnage de roman, vivant à l’Hotel Lauzun…On peut admirer une partie du décor de son bureau remonté au Met.
Je suppose que cette collection à la demande est celle qui frappe les livres les plus inattendus du moment qu’ils sont dans le domaine public?
Bien à vous, et merci à Philippe de transmettre cette réponse. A tous très bonne année.
NB : M.Court rencontre toujours des problèmes de transmission, que je ne parviens pas, pour le moment, à résoudre. N’hésitez pas à signaler par mail (col de droite) si vous êtes dans ce cas. Philippe.
Le Songe de Poliphile de Colonna est un très bel et gros ouvrage en effet, M. Court. Je l’ai acquis il y a bien des années maintenant. Et, très récemment, dans ce qu’édite la BN, (pour des sommes modiques) le Baron Faeneste en ses “avantures” de d’Aubigné que vous évoquiez il y a plusieurs semaines maintenant. On ne connait pas assez ce travail remarquable de la BN qui édite -à la demande- c’est le cas pour le d’Aubigné.
BàV
Gutenberg doit beaucoup au romantisme . La pièce l’Imagier de Harlem, de Nerval et Méry est très symptomatique de cette vision romantique de l’imprimerie qui culmine dans Notre Dame de Paris avec le fameux “ceci tuera cela”. Se sont greffés là dessus les Bourgeois Conquérants chers à Morazé , les memes qui sont à la source de la glorification d’un félon comme Etienne Marcel. Il n’est pas indifférent que les deux soient relancés au moment de la Monarchie de Juillet…
Les Lettres du Traité de Geoffroy ressemblent beaucoup à celles figurant dans le traité du Chiffre de Blaise de Vigenère, autre personnage atypique puisque humaniste, traducteur inspiré des Psaumes de David, et…fondateur du grand code royal. Une réédition à petit nombre existe de ce livre qui montre le savoir-faire des imprimeurs de cette époque. On peut aussi se référer , pour la beauté de l’ensemble, à la traduction du très ésotérique Songe de Poliphile de Colonna, réimprimée par la BN;
De manière inattendue, un fonds Blaise de Vigenère existe à ll’ENS d’Ulm. Je sais de source sure que qq a été renvoyé de l’ Ecole sans tambour ni trompette pour y avoir prélevé quelques volumes…
Je suis moins optimiste que vous sur le sort des poinçons du Cabinet du Roi parce que tout déménagement entraine des pertes, ou ce qu’on appelle pudiquement tel. On a voulu la mise à mort de l’IN, et ces choses là ne se font pas sans pertes. Lorsque mourut Bricard, l’Hotel Libéral Bruant qu’il possédait fut revendu, et disparut diu meme coup, sans que personne ne songe à s’émouvoir, tout un musée privé de la Serrurerie qu’on serait bien en peine de retrouver aujourd’hui….
Bien à vous.
Pour le financement des églises du Léon et Trégor, ne pas oublier l’existence de la puissante Compagnie du Saint Sacrement de Morlaix, à cheval sur les deux évechés ,dont les revenus provenaient des bénéfices du port.
Penser aussi au possible mécénat des bretons de Paris, dont le Père Vincent de Meur, né à Tonquédec, grand manitou de la Compagnie parisienne , et premier supérieur des Missions étrangères. Il est aussi dans le montage financier qui assure le bon fonctionnement de l’Hôpital Général. On a trace d’un séjour à Tonquédec en 1666, j’ai prouvé ailleurs qu’il a trempé dans la Vie de Michel Le Nobletz. A une telle éminence grise, bien des actions de mécénat ad majorem dei gloriam sont possibles.
Pour les Toudouze.il y a le grand père, journaliste et aquarelliste
sous le Second Empire. Il y a le papa; sorte de disciple attardé de Paul Féval entre 1880 et 1900 et touche-à-tout -je crois qu’il a une part de responsabilité dans feues les tapisseries du Palais de Justice de Rennes qui étaient du Louis XIV retouché Troisième République. Il y a le fiston, affligé d’un véritable cancer de l’écriture (plusieurs dizaines de pages du catalogue de la BN). Pourvoyeur de la Bibliothèque Verte -la série Cinq Jeunes Filles, le classique Reine en Sabots- et historien néo-romantique dans le gout de Michelet. On a mis en cause sa documentation. Dan le cas du Du Guesclin Clisson Richemont, paru dans les années noires, elle est plutôt sure. L’épisode du précepteur maltraité par Bertrand qui ne figure pas dans le Cuvelier d’alors -l’édition Charrère, 1847- figure bien dans l’édition augmrentée du meme texte. Tout ce qu’on peut lui reprocher, c’est ‘idéaliser un peu trop ses héros. Ses conférences valent moins, meme si on y reconnait un fervent de la ville d’Ys (cf Ames de Bretagne, médiocre.)
Il arrive qu’on attribue à Toudouze GG les œuvres de Toudouze G , surtout les livres historiques illustrés par Job. Un penchant pour la Julevernerie (“Le Maitre du Gulf Stream”) n’en fait pas non plus un grand romancier.
A sa mort en 1972 disparait lle dernier survivant de la Belle Epoque de Camaret, celle d’André Antoine, de St Pol Roux, de Toudouze père.Elle l’a aidé dans sa carrière. Le Dernier des Globe Trotters contient une photo du MS de la BN. La page est très lacunaire. A-t-il reve et rempli les blancs?
Bien à vous.
Bienvenue au club, Pascale. et bravo, c’est très réussi. Elégance, sobriété, efficacité. Les familiers retrouveront facilement “inactualités et acribies” en utilisant le lien permanent sur la colonne de droite.
http://pascalebussonmartello.over-blog.com/
les peintures sont encore un peu fraîches… mais j’ai tout fait toute seule
Merci Christiane pour ces rebonds. Non, le patrimoine de l’imprimerie nationale n’est pas perdu, il a trouvé refuge dans une nouvelle structure L’Atelier du livre d’art et de l’Estampe qui dépend du Ministère de la culture. Il semble que cet atelier soit installé près de Douai et abrite “poinçons et caractères, vignettes, gravures sur bois et en taille-douce, fers à dorer, au total près de 700 000 pièces – l’éventail des métiers d’art qui composent l’histoire de l’imprimerie et de ses techniques.” Mais cet Atelier serait également un lieu vivant où travaillent une douzaine d’artisans spécialisés : “Dans ce droit fil, l’atelier du Livre d’art et de l’Estampe continue à réaliser de splendides ouvrages à tirage limité avec des artistes de grand renom et répond à toutes les sollicitations des éditeurs, des artistes, des galeristes, des bibliophiles ou des collectionneurs, d’institutions publiques ou d’entreprises privées.” Le complément de ces informations se trouve sur le site : http://www.garamond.culture.fr/fr/page/l_imprimerie_nationaleatelier_du_livre_d_art_et_de_l_estampe
Tout cela mériterait évidemment d’être vérifié et confirmé. Si un visiteur de passage connait cet atelier, tout complément d’information est évidemment bienvenu. Je vais, pour ma part, essayer d’enquêter un peu plus avant.
Vous faites des heureux avec vos billets ! J’avais alerté DHH, sur la RDL. Voici ce que votre billet a éveillé en sa mémoire :
“DHH dit: 28 décembre 2016 à 15 h 52 min
Merci de ce lien
Il m’a d’autant plus intéressée que je m’étais immergée dans le monde de la typographie –la vraie ,celle au plomb –lorsque j’ai travaillé à l’Imprimerie nationale.
A mon arrivée dans l’établissement ,on m’en avait révélé les trésors essentiellement la collection des poinçons en or correspondant à chacune des polices utilisées et qui servent a former les matrices où son coulés les caractères ; et aussi de rarissimes documents imprimés remontant pour certains à la création e l’institution sous François premier .
Et j’ai pu aussi entrer en contact avec des ouvriers typographes ,véritables trésors vivants , sans doute parmi les derniers détenteurs de l’art de la composition au plomb., et qui partaient alors les uns après les autres à la retraite sans être remplacés .
Des gens entrés en apprentissage à 14 ans après leur certificat d’études et qui dûment formés étaient à l’aise pour composer de l’hébreu, du rashi , des hiéroglyphes du cunéiforme ou du chinois
L’imprimerie nationale n’existe plus ;Je ne sais où sont entreposées ses trésors,dont j’espère qu’ils sont a l’abri
Je sais seulement que cet extraordinaire bâtiment qui s’étend sur plusieurs hectares en bordure du parc Citroën a été vendu par L’État comme d’autres »bijoux de famille » à un promoteur,puis qu’il le lui a été racheté toujours par L’État quelques mois plus tard, pour plus du double ,pour y loger une annexe du Quai d’Orsay…”
Et la fille à la voilette a ajouté :
“la fille à la voilette dit: 28 décembre 2016 à 16 h 50 min
DHH 15h52. A propos de l’Imprimerie Nationale, vous pouvez consulter sur WIKI « Jérôme Peignot », et mieux, son propre site. Vous avez lu ses livres, j’en suis persuadée, et pas seulement le « petit traité de la vignette ». Le « matériel » de l’IMP.Nat. avait été mis en caisses, puis » rangé », mais où ?? Jerôme Peignot avait alors mis en ligne une pétition « garamonpatrimoine » afin d’alerter ce qu’on appelle « l’opinion publique ». Quel effet ??je l’ai un peu perdu de vue. Jérôme Peignot doit avoir 90 ans, y a-t-il qq’un pour poursuivre son action?
Je crains une issue semblable à d’autres; par ex les serres d’Auteuil( pour aller vite) ou la triste destinée d’une majestueuse porte de ville, démontée pour laisser place à 4 voies, et qui fut déclarée “introuvable” lorsque qqs administrés se renseignèrent sur son destin.
Quand on pense que c’est vers 1500 que Geoffroy Tory fut nommé Imprimeur du Roy et utilisa le Garamon t ou d.
Christiane est très active et devrait se renseigner auprès du Polygraphe.”
Pouvez-vous répondre à sa question ?
Pour l’Eglise, St Thégonnec est aussi une réalisation de Philippe Beaumanoir, l’architecte de Morlaix. Ce modèle est diffusé sur quinze kilomètres à la ronde
Certains voient dans l’Ecce Homo une caricature de Henri IV. Ce qui supposerait que le sculpteur ait vu un portrait du Roi , lequel n’est jamais venu en Léon.
D’autres attribuent ce morceau à Roland Doré, C’est faux, le calvaire est signé des Prigent.
Plus intéressant;
Le mouvement de construction des Calvaires débute au XVeme siècle . Ce qui, soit dit en passant, valide les déclarations de Roland de Neuville;
Un sommet est atteint dans le Léon, avec Plouguerneau, le plus grand lieu crucifère de Bretagne, Et lieu de naissance de Michel Le Nobletz. Il semble qu’une ancienne abbaye en soit responsable…
Retour au sujet.
Selon Christiane Prigent in pouvoir ducal, Religion et Production Artistique en Basse Bretagne, 1530-1595
La composition axée sur la crucifixion seule et un récit se lisant sur deux registres horizontaux est spécifique au Léon.
Il existe, en effet, des calvaires ou le registre supérieur comporte à l’avers la crucifixion attendue, mais au revers de la croix, une Vierge et un Ange musicien. ( Vannetais, St Avé);
D’autres remarques judicieuses sur cette composition de masse qui a pour effet d’attirer et de grouper la foule, et sur la stylisation volontaire des visages, non en raison d’un supposé primitivisme, mais bien en raison d’une volonté de frapper les fidèles par un pathos de pierre, et des rapprochements avec L’art tridentin sont parfaitement exacts, seraient à citer. Je me contente de dire qu’elle partage mon analyse de La Mise au Tombeau , que ” L’art breton n’a pas recréée” A lire donc, ou à consulter autour des pages 375. index: Enclos paroissial.
Comme disait Doyon, ” On se lasse de tout, excepté de connaitre” !
Bien à vous.
Merci beaucoup, je ne connaissais pas l’existence de ce récit. GG Toudouze semble avoir un profil comparable à Roger Faligot, l’auteur des 7 portes du monde : journaliste, auteur, historien, un peu touche-à-tout. Faligot a fait un travail remarquable sur Pierre Malherbe, n’hésitant pas à refaire une partie de son voyage autour du monde. On peut presque regretter qu’il en ait fait une fiction.
Sur l’absence d’oeuvre publiée deux remarques : il semble que Malherbe se soit fait “piller” son récit par Pierre Bergeron le géographe d’Henri IV. Et le fait qu’il y ait un récit n’est pas forcément déterminant : Magellan ne boucle pas son tour du monde, Pigaffetta le fait, en écrit la relation mais reste inconnu. Cela étant, il est indéniable que les textes jouent grandement dans la notoriété des découvreurs et des aventuriers.
Pour Pierre de Malherbe, voyez, si ce n’est déjà fait, “Le Premier des Globe-Trotters”, comme on ne dit plus,de GG Toudouze.
On comprend devant la photo du Ms de La BN que son déficit de notoriété est du à l’absence d’œuvre publiée, passage obligé des grands voyageurs..
Je me réserve un jour e voir ce que ce Toudouze vaut historiquement.
Bien à vous.
Complément bibliographique : pour ceux qui ne les ont pas vus, l’Evangile des calvaires bretons, Hachette, 1957, d’Henri Queffelec, avec ses beaux clichés en noir et blanc.
Sur les Missions de Maunoir: “Miracles et Sabbars en Bretagne”, éditions Chaleil, transcription en français d’une partie de son journal de Mission.
Bien à vous, et merci!
On remarque sur le cliché de Saint Thégonnec dans le groupe du Christ Aux Outrages deux personnages avec une fraise et un pourpoint qui ne sont ni évangéliques ni paysans.
On peut penser à une représentation satirique visant autant des notables que le “peuple déicide” selon la formulation de l’époque. Cette représentation est inhabituelle. Le Calvaire de Pleyben, la rivale, est beaucoup plus proche du texte évangélique (soldats, etc)
Ce qui pose le problème des modèles. La Mise au Tombeau de Pleyben, d’une éminente dignité, est aussi modelée sur un groupe de bien plus grandes dimensions -les personnages y sont presque grandeur nature,- ecclésial et polychrome, dont il existe des avatars à Solesmes et à Quimper.
Ce qui signifierait qu’un Calvaire peut-être parfois un collage d’éléments tantôt connus tantôt créés spécialement en fonction du matériau sculpté. Dans le cas du mouvement du Christ aux Outrages, et bien sur ailleurs, on à affaire à un maitre.
Il faudrait ouvrir une parenthèse sur le paganisme dont la statue de Katell Gollet est un des plus beaux fleurons. c’est le doublet fantasmé, peut-être populaire, de la Reine Ahès dont un observateur sérieux, Dubuisson Aubenay, écrit vers 1631 à Quimper qu’elle est encore vénérée dans tout le pays. Le meme note que cette tradition de la Reine de la Ville d’Ys lui a été transmise par Pierre Bélon, très érudit bibliographe de Sébastien II de Rosmadec. Il n’est pas impossible, connaissant la bibliothèque de Sébastien II, que la haute noblesse ait été pour quelque chose dans le sauvetage de certaines traditions antéchrétiennes!
Enfin, ce qu’apprennent ces vêtements de granit façon XVIème, c’est aussi la force du courant de la Devotio Moderna initié par les Franciscains pour rapprocher le peuple de son Dieu. On ne dira jamais assez leur popularité dans le petit peuple avant les missions de Maunoir . Deux centres viennent à l’esprit : le couvent de l’Aber Wrac’h rasé ou ruiné pendant la Ligue, et celui de Morlaix, illustré par le Père Quintin dont Le Nobletz dira que “l’admirable dans sa vie est qu’il observait toutes les règles dans une maison qui n’en connaissait aucune.” Passons.!
Sur ce, Joyeux Noel.
En très gros, ne pas oublier la Ligue, qui ,par les Protestants d’Elizabeth d’Angleterre, ceux du Roi avec un condotierre comme la Maignane, ou le Maréchal d’Aumont, les Espagnols et les troupes de Mercoeur, plus quelques atypiques, comme René de Rieux , officiellement du coté du Roi, mais à qui Henri IV pas dupe, la paix signée, décochera un meurtrier “Sourdéac, la fete des Rois est finie!” ou le brigand La Fontenelle, tout cela a beaucoup détruit.
Je veux bien que le commerce de la toile ait servi en Léon et Cornouaille (Locronan) Mais la reconstruction passe aussi par le clergé, un Prélat de choc comme Roland de Neuville dira avoir remonté trois mille croix, et je ne compte pas les églises.
S’il est vrai que le Léon a connu un sort privilégié avec les julods, paysans riches et pieux, généreux donataires de l’ Eglise, il faut mentionner en Cornouaille et Vannetais le réseau tissé par les Jésuites et les congrégations entre bourgeois de robe -souvent de l’Official id est le tribunal écclésiastique”, et familles nobles souvent ex ligueuses. Les deux branches des Kerméno en Vannetais et Cornouaille, les Rohan à qui la magnificence des Chapelles du Pays de Baud, St Nicodème, Locmaria, Quelven, doit certainement quelque chose. Est-ce un hasard si un des plus beaux retables sculptés de Bretagne se trouve non loin de Pontivy, en un lieu chaudement disputé entre ligueurs et loyalistes? Ne pas oublier donc ces familles, qui participent à la monumentalité du décor religieux . Sainte Marie du Menez-Hom peut faire imaginer faiblement ce que dut etre la luxuriance de Quimper.
Toutefois, ne pas idéaliser. Saint Corentin était percée en trois endroits de voute selon Dubuisson-Aubenay, et beaucoup ont pu fréquenter une église qui pouvait etret un chantier, à l’image de la Chapelle des Jésuites de Quimper qu’il fallut ‘un siècle pour édifier…En Bretagne, l’archaisme architectural donne l’unité…
Bien à vous.
MC
Une belle trouvaille autour du XVIe siècle : le site Cornucopia http://cornucopia16.com/blog/event/dominique-le-page-de-lhonneur-et-des-epices-les-magistrats-de-la-chambre-des-comptes-de-bretagne-xvie-xviie-siecles/, débusqué à l’occasion de la parution d’un ouvrage sur les magistrats de la chambre des comptes de Bretagne.
La profession de foi :
Site de recherche universitaire pluridisciplinaire consacré au XVIe siècle, Cornucopia s’inscrit dans une démarche humaniste d’ouverture et de partage du savoir. Il s’adresse aussi bien aux chercheurs qu’aux enseignants du secondaire, aux étudiants ou aux simples curieux. Chacune de ses rubriques propose des ressources de nature différente. On trouve ainsi :
dans Le Verger des articles universitaires,
dans Chorea les travaux du séminaire pluridisciplinaire éponyme,
dans les Compte-rendus, des dossiers constitués notamment de compte-rendus d’ouvrages, de conférences, colloques, expositions ou spectacles.
dans Écho des enregistrements audio et vidéo,
dans les Actualités l’actualité de la recherche, des parutions et des spectacles ayant trait à la Renaissance,
dans les Ressources des documents utiles pour la préparation des concours et examens ayant une oeuvre ou un thème du XVIe siècle à leur programme, ainsi que des séquences pour le primaire et le secondaire, des cours pour la Licence ou encore de courtes fiches de mise au point permettant d’enseigner le XVIe siècle.
dans Diachronies sont présentées des oeuvres cinématographiques, littéraires et artistiques qui situent leur action au XVIe siècle et renseignent sur l’image que l’on pouvait avoir de la Renaissance à leur propre époque de création.
Dans les liens amis et visites virtuelles sont répertoriés un certain nombre de sites en liens avec la Renaissance, en particulier les sites qui contiennent des galeries, promenades, expositions virtuelles dans des musées et des villes.
l’onglet Thema propose des sommaires récapitulatifs autour d’un artiste, d’une oeuvre ou d’une question,
En effet, la corne est par essence généreuse, et rien de ce qui est humain ne lui est étranger. Ouverte aux recherches pluridisciplinaires portant sur la Renaissance, elle l’est aussi aux travaux concernant d’autres périodes dès lors qu’ils entrent en résonance avec les intérêts seiziémistes.
Comme dit un beau proverbe arabe : “Les chiens aboient, la caravane passe.” Après avoir jeté cette citation, M. de Norpois s’arrêta pour nous regarder et juger de l’effet qu’elle avait produit sur nous. Il fut grand; le proverbe nous était connu : il avait remplacé cette année là chez les hommes de haute valeur cet autre : “Qui sème le vent récolte la tempête”, lequel avait besoin de repos, n’étant pas infatigable et vivace comme : “Travailler pour le roi de Prusse.” Car la culture de ces gens éminents était une culture altérnée, généralement triennale.
Bravo Christiane!
… mais c’est un portrait de la société peint au vitriol !
Bravo, La Passante. Quand je dis délicieux c’est pour pointer un bonheur de lecture…
Christiane, à deux ou trois reprises j’avais, il y a quelque temps, formulé en quoi ce livre, mieux que “délicieux”, est un vrai plaisir littéraire. Je vois que Philippe l’a acquis, lu et apprécié. J’en suis ravie. Je n’arrive pas à retrouver mes lignes, c’est sans importance, et même sans intérêt, ce qui compte c’est la rencontre avec une écriture.
(je vois que “le café” détourne la clôture/interdiction (qui en a fait parler plus d’un du côté de chez moi) des commentaires sous le billet principal du tenancier… désolée d’être passée)
J’ai commencé le roman « Marcher droit, tourner en rond » d’Emmanuel Venet (Verdier). Un régal ! Merci, Philippe.
Un compte-rendu en images des rencontres littéraires espagnoles de novembre proposées par Impressions d’Europe : https://mail.google.com/mail/u/0/?shva=1#inbox/158e9b5dbe137535?projector=1
Oui Christiane, c’est un livre plein d’esprit et qui prête par conséquent à sourire. L’esprit et l’humour font souvent bon ménage, c’est sans doute pour ça que le qualificatif délicieux m’est venu à l’esprit.
Le livre présenté de Emmanuel Venet “Marcher droit, tourner en rond” (Verdier), agrémenté de sa citation semble pouvoir introduire le rire, du moins le sourire dans cet isolement affectif.
La clé de la cellule d’Oscar Wilde aux enchères : https://www.actualitte.com/article/patrimoine-education/la-cle-de-la-cellule-d-oscar-wilde-aux-encheres/68481
Je n’ai pas vraiment d’opinion, Alice. C’est devenu une expression courante mais ce n’est pas à proprement parler un tic de langage. Enfin, pas de mon point de vue.
Pas tout à fait dans le même registre, mais pas loin, une réflexion sur le cliché ici : http://philippedossal.fr/du-cliche/#sthash.c6SNTLwq.dpbs
Lire Gotlib et grandir : http://maragoyet.blog.lemonde.fr/2016/12/04/gotlib-pour-toujours/
La fréquentation d’atelier a explosé (près de 400 visites) en ce dimanche qui s’annonçait paisible. En cause un billet du printemps 2014 consacré à Gotlib (que l’on peut retrouver avec la lampe sous l’intitulé “Et Dieu créa Gotlib”). Impressionnant et rassurant de constater à quel point ce grand auteur, n’ayons pas peur des mots, aura marqué les esprits. Ce qu’il continuera à faire espérons-le. Il faut offrir Gotlib aux enfants, c’est une oeuvre de salut public.
Tous les billets publiés n’ayant pas nécessairement vocation à être commentés, ce fil est ouvert pour les informations, commentaires, conseils de lecture, recommandations… sans rapport avec la publication du moment, qui peuvent néanmoins intéresser les visiteurs de l’atelier. Pour faciliter la lisibilité l’ordre des commentaires passe du plus récent au plus ancien.