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à la recherche du festival disparu

Elégant et sobre, “Atlantide “, le nouveau festival des littératures de Nantes, qui aura lieu du vendredi 31 mai au dimanche 2 juin, vient de lever le voile sur sa programmation. Il y aura indéniablement du beau linge autour d’Alberto Manguel, le directeur artistique de la manifestation, notamment Ismaïl Kadare et Antonio Lobo Antunes. Voilà qui envoie du bois.

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Les organisateurs, au premier rang desquels Le Lieu Unique, n’ont pas pris de risque inconsidéré pour cette première édition à gros budget , qui a pour thème “Les mythes dans le temps présent”. Il y aura peu de débats et les quelques rencontres seront animées par de grosses pointures, parmi lesquelles Laure Adler et William Irigoyen. Ce thème a été choisi dans la logique du titre de la manifestation “Atlantide”, lequel fleure un peu la trouvaille marketing, dans la lignée de l’image internationale de la ville : tout ce qui se crée désormais en Loire-Inférieure est placé sous la bannière de l’Atlantique. Cela confère à l’évènement un parfum d’embruns et d’aventure qui peut chatouiller l’imaginaire de l’exo-lecteur.

Mais ne faisons pas de mauvais esprit. Alberto Manguel, qui fut le lecteur de José-Luis Borgès, est, dans cet atelier, une icône intouchable. Et puis la plus belle maison d’édition nantaise ne porte-t-elle pas le doux nom d’Atalante ? En outre le programme, par sa sobriété son intelligence, a de quoi réjouir le lecteur le plus exigeant. Seront notamment présents Rachid Boudjedra, Laurent Gaudé et Patrick Deville. On y trouvera, par ailleurs, un marché de livres anciens et d’occasion qui se déploiera sur l’allée de bois entre le Lieu unique et la Cité des congrès, tenu par mes chers amis du Mardi du livre. Et puis la Maison des écrivains étrangers et des traducteurs de Saint-Nazaire ainsi que mon éditeur nantais, le Petit Véhicule, seront de la partie.

Tout cela va me faire regretter une coupable absence ce dernier week-end de mai, durant lequel je serai à Montpellier, pour l’assemblée générale du groupe d’intérêt agricole de ma copine vigneronne-auteur, Catherine. On ne peut pas être partout. Mais nul doute qu’une bonne âme se dévouera pour nous en révéler les bons moments.