La troisième édition du guide S’installer à Nantes sort le 20 septembre dans ses nouveaux habits. Changement de maquette, en effet, pour cet ouvrage mis à jour au printemps. L’animal se prend des petits airs de Lonely Planet avec son papier mat et son iconographie épurée. Cette nouvelle maquette est indéniablement plus élégante que la précédente. Félicitations à Cécile, qui s’est chargée de cette troisième édition, en prenant soin de ne pas trop faire soufrir l’auteur.
Il est parfois surprenant de relire un texte quelques temps après sa rédaction. Je découvre ainsi, au hasard de l’avant-propos qui présente la ville, une pastille consacrée à L’éloge du pas de côté, la statue de Philippe Ramette installée sur la place du Bouffay pour l’édition 2018 du Voyage à Nantes, et je réalise que j’ai pris la liberté de considérer que cette statue allait rester en place, à tout le moins pendant la durée de vie de cette édition, de l’ordre de trois ans. Or il s’agissait a priori d’une oeuvre éphémère appelée à quitter la place à la fin de l’été.
Certes Jean Blaise avait trés tôt émis le souhait que cette statue, qui illustre la philosophie du Voyage à Nantes, une intrusion d’oeuvres décalées dans l’espace public, reste en place, mais rien n’était gagné. Rien n’est encore gagné, la décision finale échoit à Johanna Rolland, maire de Nantes. En évoquant sa présence, je me suis en quelque sorte permis de lui donner une existence pérenne, me prêtant au jeu qui prévaut depuis quelques années à Nantes et qui veut que ce soit le public qui décide si une oeuvre doit ou non rester en place, à l’image du terrain de football circulaire installé au bout de l’île Feydeau, désormais inscrit dans le paysage.
Que ma chère éditrice se rassure, c’est la seule facétie que je me suis permise dans cette mise à jour. Gageons qu’il s’agira d’une prophétie autoréalisatrice, parce que cette oeuvre, d’une géniale simplicité, traduit parfaitement à mes yeux l’esprit de la ville.