Surprise en préparant le départ pour le salon du livre d’Alençon, les soixante exemplaires commandés par la librairie Le Passage pour la manifestation composent le dernier carton plein de Malais de Magellan. En comptant les trente survivants du précédent carton, il reste donc moins de quatre-vingt dix exemplaires disponibles sur les trois cents imprimés. Il est possible que Le Malais ne passe pas l’été. Ce qui réjouit évidemment l’éditeur.
Ce Malais ne sera pas réimprimé. Il a choisi de rester un objet singulier, avec ses qualités et ses défauts. Et son petit côté prototype. Mais il ne restera pas orphelin et s’inscrira dans une fresque plus large, vraisemblablement composée de trois volets. Léonard Cabaret et Louise de Chauvigny n’ont pas dit leur dernier mot. Pour l’heure c’est le temps des retours, des critiques, de l’expression des frustrations… qui sont autant de précieux appuis pour imaginer la suite.
Je suis ravi de retrouver Alençon pour quelques jours, qui plus est dans la magnifique Halle au blé. Et de participer à la mise en lumière des grandes heures de cette ville, à l’époque de Marguerite de Navarre, de Clément Marot et des premiers typographes. Ce n’est pas un hasard si cette ville est restée une cité d’impimeurs, où Poulet Malassis a édité Les Fleurs du Mal, où son imprimés les Goncourt et certains volumes de La Pléiade. Et c’est un authentique plaisir de remonter aux sources de cette longue histoire.