Ce cadeau pour tous mes frères qui ont de problèmes avec les doubles consonnes (Le 20ème de cavalerie, Morris et Goscinny, Spirou, 1965). Retrouvé ce gag d’anthologie en creusant dans les albums de Lucky Luke à la recherche de ce qui structurait l’imaginaire d’un enfant des années soixante, sa fascination pour les Etats-Unis, les grands espaces.
Puisque j’y suis:
Anne de Bretagne et Machiavel: Rien dans Guichardin sauf le récit de l’ambassade Borgia, très proche de Dom Morice et Lobineau.
Bien à vous.
MC
Un gag plus développé sur les signaux de fumée par le meme Goscinny dans l’un des deux premiers Oum Papah le Peau Rouge, là , c’est de la dyslexie fumigène!
Bien à vous.
MC
Un de mes frères est conteur en gallo. Des histoires de jadis, mais aussi de maintenant. Un soir, en famille, sans crier gare, il a fait remonter un souvenir que nous avions tous oublié : comment, enfants, nous avons martyrisé un chat errant. Je ne dirai pas tout ce qu’on lui a fait. Il a parlé dans un silence de mort. Nous a brutalement rappelé qu’on avait pu être de bons petits enfants bien catholiques, bien élevés, et avoir fait ça…
Bon, ce grand con a 24 ans et déjà quelques condamnations au compteur.
Effectivement Pascale, on peut s’interroger sur la contamination de la justice par l’effet de loupe produit par les réseaux sociaux. Et cela renvoie à la hiérarchie de nos indignations quand on sait que deux femmes meurent tous les jours en France sous les coups de leur mari. Cela étant cette violence gratuite, cette barbarie interroge quand même.
Dans la rubrique “hiérarchisons nos indignations” chère à notre hôte, et à laquelle je souscris :
http://rue89.nouvelobs.com/2014/02/04/chaton-martyr-oscar-venge-fantassins-249619
Dans le genre, il y avait aussi celle du maitre d’école qui se lamente sur le niveau de sa classe devant les parents d’élèves :
“Je leur-z-ai dit e’t je leur-z-ai répété que leur devant un verbe ne prend jamais d’S !”
(Cela dit, merci pour “apercevoir” !)
Philippe, je ne serais pas aussi radical que Frémion, même si je reconnais que les exceptions sont rares. Elles ne touchent à ma connaissance que Spirou, qui existait avant Franquin et a trouvé certains continuateurs de qualité. Qualité due à ce que les nouveaux auteurs savent créer et non pas se borner à reprendre des gags de la grand époque ou à appauvrir le dessin. Aucun des nouveaux dessinateurs de Lucky Luke n’est capable du premier dessin de En remontant le Mississipi, une Nouvelle Orléans toute de finesse et d’élégance française.
Exception là aussi : le premier Kid Lucky de Achdé, qui retrouve les fondamentaux de l’histoire conflictuelle blancs-amérindiens.
Ne parlons donc pas des Astérix « Uderzo »,des Iznogoud « Tabary ». Là, Goscinny était irremplaçable.
…
Pour les consonnes redoublées, j’invitais mes élèves à remonter au latin (d’où la nécessité d’enseigner les bases de cette langue à tous) :
– Soit le mot est l’union d’un préfixe et d’un radical commençant par une consonne, qui sera alors redoublée : ad+portare > apporter*.
– Soit cette union est avec un radical commençant par une voyelle, aucun redoublement : ad+orare >adorer.
* Bon, je sais, ça ne marche pas pour apercevoir…
Et pour moi, problême exarcébé par le va-et-vient entre l’anglais et le français: adresse qui devient address par ex.
ce qui m’épatera toujours, c’est rationnel avec deux “n” et rationalité avec un ; chariot avec un “r” et charrette avec deux ; interpeller avec deux “l” contre toute attente -et toute phonologie- ; ballade et balade (qui fait toujours test pour moi…)
Fan absolu, je me reconnais dans l’expression. Jusqu’au dernier Goscinny également. Je partage, sur ce chapitre, le point de vue de Frémion (Fluide Glacial dec 2013) “une oeuvre reprise n’est jamais à la hauteur de l’originale – comme le prouvent les dizaines de séries célèbres reprises aujourd’hui par d’autres et qui n’ont AUCUN intérêt, qu’on se le dise !” Même si pour Lucky Luke, la particularité est que Goscinny ait endossé les habits de Lucky Luke en cours de route., à la demande Morris. Mais quel festival.
Je m’aperçois que je n’ai pas de problème avec apercevoir. Avec appeler c’est déjà plus compliqué. Ne parlons pas d’imbécillité.
A mon juvénat de maverde (voir Une façon de chanter, page “je vous laisse chercher”) un Frère avait trouvé bon de me faire copier x fois : je commence à m’apercevoir qu’apercevoir ne prend qu’un p.
A part ça, vous avez devant vous un fan absolu de Lucky Luke, qui les lit et les relit sans cesse.
Mais en s’arrêtant quasi à la mort de Goscinny, la suite ne fut qu’une lente dégringolade . Le pire des dégringolés : Les Mystère de l’Ouest (Morris et Nordmann).